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L’attitude des Européens à l’égard des Arabes et de la moderne « Question d’Orient » est dans l’ensemble plus passionnelle que rationnelle. Plus que les intérêts véritables de l’Europe d’aujourd’hui, ce sont encore des réminiscences historiques et des préjugés qui dictent les réactions de l’opinion publique européenne. Les Allemands ont à l’égard du peuple juif un compréhensible complexe de culpabilité qui ne peut pas ne pas influer sur leur politique à l’égard de l’État d’Israël. La guerre d’Algérie, qui a conduit des millions de jeunes Français à considérer l’Arabe comme un ennemi potentiel, a laissé dans leur âme de déplorables séquelles. Comme les Français, les Britanniques ont éprouvé l’humiliation dans laquelle s’est terminée pour leur corps expéditionnaire l’équipée de Suez. Avant même les Français, les Italiens ont expérimenté en Libye l’amertume d’une décolonisation manquée. Les Hollandais pour leur part se souviennent que le réveil islamique a joué un rôle décisif dans la perte de leur empire d’Insulinde. Les Belges eux aussi ont un passé de colonisateurs qui ne les prépare guère mieux que les autres Européens à entendre avec sympathie les considérations anticolonialistes et anti-impérialistes dont les Arabes aiment à assortir leurs légitimes revendications. Lire la suite
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