(1885-1963) Agrégé d'histoire et de géographie et ancien élève de l'École normale supérieure.
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C’est un lieu commun de qualifier la deuxième guerre mondiale de « guerre de matériel » ; mais ce serait commettre une lourde erreur que d’y voir la condamnation de la formule de Napoléon, qui promet la victoire aux gros bataillons, ou de Clausewitz, pour qui « la supériorité du nombre est l’agent le plus général de la victoire ». Il est clair qu’à égalité de civilisation, cette supériorité se manifeste dans le domaine de l’armement comme dans celui des effectifs. À cet égard, la dernière guerre a confirmé les enseignements de la précédente : là aussi, la victoire finale a été celle d’une coalition, dont les ressources n’ont cessé de s’accroître alors que s’usaient celles des États centraux. Les revers de la France en 1940, la défaite de l’Allemagne en 1945 s’expliquent par leur infériorité numérique aussi bien que technique en face des envahisseurs. La notion de potentiel de guerre, capitale dans les guerres « totales » de l’époque contemporaine, est inséparable du chiffre de la population et aussi de sa composition par âges : les « Trois Grands » ne sont-ils pas précisément trois groupements humains dont le moindre, mais le plus concentré, compte 140 millions d’âmes ? Lire la suite
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