Membre correspondant de l'Académie d'Agriculture, auteur de nombreux livres et articles de revues, étrangères et françaises, sur les questions agricoles.
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Le problème du développement de la production agricole en France n'est pas seulement social et économique ; il est aussi un problème de Défense nationale. L'étude de l'auteur met les lecteurs de notre Revue au courant des importants problèmes que posent pour notre production agricole les projets et discussions actuels.
Si l’année 1948 est chargée de lourdes appréhensions quant à la paix mondiale, si dans de nombreux pays, européens comme extra-européens, les risques d’agitation sociale — à base plus ou moins politique — troublent les esprits et les choses, par contre, il est un secteur, le secteur agricole, dont on a plaisir à enregistrer l’amélioration. Les perspectives de production agricole s’annoncent favorables non seulement dans les pays traditionnellement exportateurs, mais aussi, et c’est peut-être le plus important, dans les zones soit habituellement importatrices, soit exceptionnellement déficitaires du fait de la guerre et de ses suites. Lire la suite
Dans le cadre d’une revue spécialement consacrée à la Défense nationale, l’examen du problème agricole français doit être envisagé sous un angle spécial qui, au demeurant, n’est autre que celui du véritable intérêt national. Il est évident que la question se présenterait sous un aspect assez différent si on la considérait soit du point de vue des producteurs — qui ont le légitime souci d’améliorer leur situation — soit du point de vue des consommateurs, qui ont le désir non moins compréhensible d’être ravitaillés le mieux possible et aux moindres frais. En élevant le débat au-dessus des seuls producteurs ou des seuls consommateurs, on parvient au stade de l’économie nationale proprement dite, où les intérêts particuliers, et apparemment opposés, doivent être conciliés en fonction d’une solution optima, dans le cadre intérieur des frontières. Il semble bien alors que la vocation agricole de la France soit, d’une part, de nourrir les Français et, d’autre part, de donner aux agriculteurs un niveau de vie leur permettant d’être des clients suffisants du commerce et de l’industrie. Mais, si l’on veut bien encore franchir un nouveau degré dans l’échelle des intérêts, on s’aperçoit qu’il convient de songer moins directement aux Français en tant qu’individus ou classes professionnelles, qu’à la France elle-même. Cela signifie qu’il faut, avant et au-dessus toutes autres considérations, chercher l’intérêt profond de la Nation prise comme unité internationale. Il ne s’agit de rien d’autre, en la matière, que de l’indépendance agricole, aussi parfaite que possible, de la France vis-à-vis de l’étranger. Lire la suite
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