Auteur : Antoine Argoud

(1914-2004) Colonel français. Polytechnicien, il choisit la cavalerie et débarque en Provence en août 1944, à la tête du 3e Chasseurs d’Afrique (RCA). Spécialiste des blindés, il participa activement aux expérimentations Javelot qui aboutiront à la mise sur pied de la 7e Division mécanique rapide (DMR). Il commande le 3e RCA en Algérie. Chef d’état-major de Massu au corps d’armée d’Alger, il est muté d’office en métropole à l’issue des Barricades. Cheville ouvrière du Putsch des généraux d’avril 1961, il rejoint l’Organisation de l’armée secrète (OAS) après son échec. Il est capturé en République fédérale d’Allemagne (RFA) par la Sécurité militaire dans des conditions rocambolesques. Jugé, lourdement condamné, il est libéré en 1968 et bénéficie de la loi d’amnistie de 1982.

 

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N° 136 Mai 1956 - p. 624-632

L’arme blindée à l’ère atomique - Antoine Argoud

La Division Mécanique Rapide (D.M.R.) continue, depuis sa création, à faire l’objet de controverses passionnées. Partisans et adversaires se disputent à l’envi sur les missions qu’elle peut remplir, sa structure et son emploi. Hérétiques, certains de ses amis lui portent plus de tort que ses détracteurs les plus farouches. Lire la suite

N° 091 Avril 1952 - Le problème du char - p. 412-423

Le char a-t-il vécu ? - Antoine Argoud

Ce sont les matériels qui, en dernière analyse, impriment à la bataille sa physionomie. Point n’est besoin d’être matérialiste pour en être convaincu. Il suffit de se rappeler les transformations opérées sur le champ de bataille par l’apparition des engins blindés et de l’aviation. Or, l’évolution des matériels de guerre se poursuit inexorablement, sous l’influence tyrannique des progrès scientifiques et techniques, favorisée qu’elle est au surplus par les exigences incessantes du combat. Ce rythme lui-même des progrès scientifiques s’accélère sans cesse. Lire la suite

N° 047 Avril 1948 - p. 460-471

La guerre psychologique (II) - Antoine Argoud

Dans Mein Kampf, Hitler expose les quelques principes qu’il a employés dans sa lutte. « La propagande est l’art essentiel de guider politiquement les masses. La tâche de la propagande n’est pas l’apport d’idées originales, mais l’application conséquente et sur une échelle énorme des règles de cette propagande. » Ce fut le rôle initial d’Hitler de donner au Troisième Reich sa bible et son programme parfaitement adaptés l’un et l’autre au peuple allemand. Il y a le mythe du Grand Reich allemand et de son espace vital. Mais il y avait avant tout et par-dessus tout le double mythe fondamental du sang et du sol, Blut and Boden. Les idées politiques dont se nourrit sa propagande sont très simples. Ce sont la légende du « coup de poignard » dans le dos en 1918, de la paix ignominieuse de Versailles, l’oppression des frères allemands, la persécution antisémite. À l’étranger ce sont l’attaque forcenée contre le communisme, les slogans « Europe réveille-toi », et la vitupération des démocraties. La propagande hitlérienne c’est le viol psychique basé sur la peur. C’est dans l’application perpétuellement uniforme de la violence que réside la première condition du succès. Nous retrouvons bien entendu ici toutes les règles qui assurent le triomphe d’une propagande : répétition, emploi des slogans, des symboles (Swastika), appel à l’émotivité, emploi des excitations monotones et répétées (musique ; roulements de tambour…). Lire la suite

N° 046 Mars 1948 - p. 291-300

La guerre psychologique (I) - Antoine Argoud

La guerre marque le heurt de deux volontés. L’une des deux doit céder, soit sous l’effet d’une force matérielle, soit sous la suggestion d’une volonté supérieure. La guerre psychologique vise à modifier, dans un sens déterminé, le comportement des individus — adversaires ou alliés — en agissant sur leur intelligence, leur esprit, leur conscience… sans qu’il soit directement fait appel à la violence matérielle. Il apparaît, dès l’abord, qu’elle représente la forme la plus perfide de la guerre puisqu’elle utilise tous les procédés susceptibles d’atteindre le cœur de l’homme, son intelligence et sa sensibilité. Elle est permanente, puisqu’aussi bien c’est à chaque minute de sa vie que l’homme peut être atteint dans ses pensées ou ses sentiments. Elle ne connaît donc ni trêve ni armistice. Le temps de paix se révèle même infiniment plus propice pour elle que le temps de guerre, grâce à la multiplicité des voies qui s’ouvrent alors à son action. Lire la suite

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