La France et l’Afrique (III) La défense [fin]
La Défense est un état d’esprit, avant d’être une organisation qui coordonne des moyens dont chacun obéit à une technique particulière. Elle n’est efficace que dans la mesure où elle est d’abord une réaction profonde et violente de la population contre les dangers qui menacent son existence et son territoire. On ne défend pas des textes juridiques ; on défend mal des intérêts qui, communs aujourd’hui, peuvent être divergents demain ; mais on défend des principes lorsqu’on les croit justes, une œuvre lorsqu’on la sait grande. Il a toujours fallu l’obscur travail des « organisateurs de la victoire » pour exploiter l’élan et la passion des « volontaires de l’An II » ; mais les plans les mieux agencés ont échoué lorsqu’aucun souffle ne les a vivifiés.
Nous ne défendrons pas la Communauté — ou nous la défendrons mal — si nous ne savons pas lui donner la signification humaine et universelle qu’elle doit avoir (1). La création d’une « mystique de la Communauté » est le premier acte de sa Défense, celui qui conditionne tous les autres.
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