Faut-il renforcer l’Alliance atlantique ? (mai 1977)
François de Rosé, Ambassadeur de France, qui représenta notre pays au Conseil de l’Atlantique de 1970 à 1975, a déjà fait ressortir les inconvénients d’une doctrine qui voudrait que nous ne nous engagions réellement dans le combat qu’au moment où l’ennemi serait à nos frontières. Il a montré au contraire — notamment dans son ouvrage « La France et la défense de l’Europe » (Ed. du Seuil) (1) — tout le parti que notre pays, sans réintégrer l’organisation militaire ni prendre un créneau aux frontières de l’Est, pourrait tirer de sa position stratégique et de sa capacité nucléaire pour infléchir les vues de nos alliés dans le sens lui paraissant le plus conforme à la sécurité et aux intérêts spécifiques de l’Europe. Il analyse ici les possibilités d’une telle politique dans la perspective actuelle d’incertitude et de risque, marquée par le surarmement des superpuissances, les progrès de l’eurocommunisme et les craquements qui se font entendre dans l’impérium socialiste à l’Est.
Il doit être bien entendu que les vues ici exprimées n’engagent que leur auteur.
Face à la montée en puissance des forces soviétiques, l’Alliance atlantique continue-t-elle à satisfaire aux exigences de sécurité de l’ensemble des pays qui y ont adhéré ?
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