De l’Union française à l’Organisation africaine et malgache de coopération économique
La presse a largement commenté les modifications institutionnelles qui, au cours de ces dernières années, sont venues transformer radicalement, sur le plan politique et administratif, le statut des pays d’Afrique francophone au Sud du Sahara et de Madagascar. Cette révolution pacifique, née et réalisée dans l’amitié, est relativement bien connue du grand public. Celui-ci, en revanche, est beaucoup moins averti des conséquences économiques de cette révolution, conséquences qui ne sont pas sans relations avec nos problèmes de Défense nationale.
Comme tout grand bouleversement politique, celui-ci a entraîné, dans les relations économiques des partenaires en présence, c’est-à-dire pour l’économie française, d’une part, et pour celles de ses anciennes colonies devenues indépendantes et souveraines, d’autre part, des répercussions importantes. Il n’est pas sans intérêt de faire aussi le point de cette évolution. Sujet plus aride, sans doute, mais non moins important pour l’avenir des uns et des autres.
Dans un but de clarté, il convient, avant de relever les modifications entraînées sur le plan économique par l’évolution du contexte politique, de situer d’abord ce qu’étaient ces relations avant que ne s’amorce le processus de décolonisation que nous venons de vivre, tandis qu’un phénomène concomitant, la naissance de la Communauté Économique Européenne, venait en accentuer encore les effets. Par une disposition du Traité de Rome, la France, non sans peine, et pour le plus grand profit de ses anciens Territoires d’outre-mer, a obtenu de ses partenaires du Marché Commun que ceux-ci leur soient associés dans des conditions vraiment avantageuses.
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