Les territoires étrangers de l’Océanie
Des cinq parties du monde l’Océanie est celle dont on parle le moins actuellement bien qu’elle ait eu son heure de célébrité au cours de la dernière guerre. C’est en effet en Papouasie, aux portes de Port-Moresby, et aux îles Salomon, à Guadalcanal, que furent arrêtées les troupes impériales japonaises au prix de très durs combats. C’est ensuite à partir des îles d’Océanie que les forces américaines ont monté leur contre-offensive pour la reconquête du Pacifique.
La paix revenue, l’Océanie a retrouvé son calme tandis que l’Asie et l’Afrique entraient en convulsions politiques. Aujourd’hui encore l’Océanie paraît rester en dehors des troubles qui agitent toujours ces deux continents et dont les symptômes se manifestent aussi en Amérique du Sud. Ce serait cependant une erreur de penser qu’il ne se passe rien dans ces îles dont les agences de tourisme vantent le « charme paradisiaque », charme qu’elles sont malheureusement en train de perdre avec le développement de ce tourisme commercial. Mais ce n’est là qu’un aspect de l’évolution en cours. De nouvelles forces d’attraction d’ordre politique ou économique se manifestent, des foyers de trouble potentiel existent, des modifications de structure se profilent.
Or nous sommes intéressés par cette évolution, d’abord et surtout en raison des problèmes humains qui se posent dans nos propres territoires (Nouvelle-Calédonie, Polynésie Française, Wallis et Futuna), de notre participation avec la Grande-Bretagne à l’administration du Condominium des Nouvelles-Hébrides, et également en fonction de nos expériences nucléaires dans cette région. Essayer de montrer les problèmes qui se posent dans les territoires environnant les nôtres, déceler quelle est leur évolution particulière et générale, tel est le but de cette étude qui ne prétend pas pour autant être exhaustive tant il est difficile de saisir dans son ensemble une région aussi morcelée en microcosmes disparates.
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