En dépit de son refus d'alignement sur les blocs, affirmé à Bandoeng en 1955, et de sa volonté de jouer un rôle médiateur entre eux, le Tiers-Monde n'a pas réussi à infléchir l'action des grandes puissances et il reste encore en marge du jeu de l'équilibre nucléaire. Pour la plupart de ses membres d'ailleurs, leur renonciation à la production d'armes nucléaires est purement formelle puisqu'ils seraient dans l'incapacité de les produire. Il n'en va pas de même pour des pays comme l'Inde et le Pakistan ou encore certains États du Moyen-Orient. Le rôle croissant de la Chine sur la scène internationale est susceptible de modifier sensiblement les positions de principe de certains gouvernements du Tiers-Monde à l'égard de la possession d'armes nucléaires.