Aéronautique - Les cruises missiles (missiles de croisière) - Introduction de la commutation électronique dans le réseau « Air 70 »
Il y a un an, dans la chronique de novembre 1976, nous avions relaté l’avancement des travaux américains dans le domaine des Cruise Missiles, missiles de croisière. Il nous a paru bon, un an après, de voir l’évolution de cet armement d’autant qu’un point d’une importance capitale est intervenu : la décision du président Carter d’annuler le programme de bombardiers B-1. Commentant cette décision, le secrétaire d’État à la défense, Harold Brown, a clairement indiqué que les Cruise Missiles venaient en tête des programmes militaires des États-Unis. Il a demandé le vote d’un budget de 449 millions de dollars pour le développement des versions marines et aériennes. La dotation du matériel de ce type doit être accélérée afin d’améliorer les possibilités de riposte face à une agression soviétique. Pour le moment le secrétaire d’État à la Défense et le Pentagone ont opté pour une version de Cruise Missile ayant une portée de 2 500 km, version souhaitée opérationnelle en 1980. M. Brown explique ainsi ce choix : « Si vous jetez un coup d’œil sur une carte, vous vous rendez compte très vite que les principaux centres de la partie européenne de l’URSS peuvent être atteints à partir de la Mer du Nord. La limitation de la portée à 2 500 km fait partie des dernières propositions américaines sur les négociations SALT auxquelles n’appartiennent pas les missiles de croisière ».
Un tel choix nous fait assister à un duel acharné entre les deux constructeurs américains : Boeing et General Dynamics. L’enjeu est de taille, le contrat à enlever représentant une somme non négligeable. Le Pentagone devra prochainement arrêter son choix sur l’une des armes en compétition.
Du côté Boeing, les efforts sont concentrés sur la version B de l’ALCM (Air Launched Cruise Missile), AGM 68-B d’une portée de 2 500 km. La version A qui n’avait qu’une portée de 1 200 km a été abandonnée pour le moment. L’abandon du programme B-1 a libéré la firme Boeing d’une contrainte ennuyeuse.
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