Faits et dires
* En Pologne, le 23 septembre, le président Giscard d’Estaing et M. Edward Gierek ont souligné la nécessité de mettre un terme à la course aux armements et de parvenir à un désarmement réel tenant compte du droit de chaque nation à assurer sa sécurité.
Communiqué commun publié
à Varsovie, le 24 septembre 1978
* L’entreprise du désarmement est une nécessité évidente et qui nous concerne tous. À cet égard la volonté de la France ne saurait faire de doute. La reconnaissance du rôle central qui doit revenir à l’ONU, la forme des mécanismes de négociation et de délibération qui en résulte avec une plus large participation, un meilleur équilibre régional et un fonctionnement plus démocratique par l’abandon de la coprésidence à Genève, garantissent à nos yeux qu’une nouvelle étape peut maintenant s’engager. Il devient donc possible à la France de s’y associer.
M. Louis de Guiringaud devant l’Assemblée générale
de l’ONU, le 27 septembre 1978
• La possession de l’arme nucléaire, élément essentiel de notre défense, ne conduit nullement à un repli pacifique sur un sanctuaire inviolable. La France ne saurait méconnaître ni sa position géographique et les intérêts auxquels elle a part en Europe, ni ses obligations au sein de la communauté internationale et notamment à l’égard des pays auxquels elle est liée par un attachement séculaire ou par des accords et relations privilégiés.
M. Yvon Bourges,
dans les Ardennes, le 3 septembre 1978
• Ce budget militaire est bon parce qu’il permet de conduire une action de longue haleine. Notre politique de défense se précise et se confirme et nul ne peut mettre en doute notre volonté de maintenir les moyens militaires capables de garantir la liberté des Français… Les militaires auront moins que d’autres des raisons d’être insatisfaits d’un budget en augmentation de 14 % sur l’année passée.
M. Yvon Bourges,
lors de sa conférence de presse
du 25 septembre 1978
* Le Gouvernement français tient pour nul et de nul effet le vote d’une recommandation sur la coopération européenne en matière d’armement intervenu à l’Assemblée parlementaire européenne au cours de sa session de juin à Strasbourg. En s’immisçant dans les affaires de défense, le Parlement européen est sorti du cadre des traités instituant la Communauté européenne, rendant de ce fait son vote sans effet.
M. Louis de Guiringaud
devant l’Assemblée nationale,
le 23 septembre 1978
* Les États-Unis sont déterminés à rester présents aux côtés de leurs partenaires de l’Otan et à renforcer la coopération transatlantique. Les milieux officiels américains apprécient la contribution que la politique de défense de la France apporte à l’Alliance.
Déclaration faite à Washington par les membres de la commission
de la Défense nationale de l’Assemblée invités par les États-Unis 16 septembre 1978
* L’Association du Traité de l’Atlantique (ATA) a lancé un appel en faveur du renforcement des efforts de défense des pays de l’Otan, car on doit mener les négociations sur le désarmement à partir d’une position de force.
Réunion à Hambourg de l’ATA,
le 22 septembre 1978
* Les nouvelles armes que les Russes développent ne rendent pas superflues les négociations de Vienne sur les MBFR (Mutual and Balanced Force Reductions) mais elles les privent d’une part importante de leur sens. Il n’est cependant pas imaginable qu’un accord soviéto-américain intervienne sur le dos des Européens.
M. Joseph Luns, secrétaire général de l’Otan
dans une interview à la radio ouest-allemande, le 24 septembre 1978
* À Washington, le Sénat américain a voté une loi dégageant des crédits qui pourraient servir à la production de la bombe à neutrons mais cette fabrication n’a pas encore été autorisée par le président Carter.
AFP le 30 septembre 1978
* L’Union soviétique (URSS) propose la conclusion d’un nouveau traité pour faire en sorte que les pays ne disposant pas de l’arme nucléaire ne soient jamais victimes d’une attaque atomique.
Agence Tass,
9 septembre 1978
* Pour la première fois depuis 18 ans, l’URSS a envoyé des troupes à Etorofu, l’une des îles du Pacifique Nord revendiquée par le Japon. À Tokyo on y voit une réplique au Traité d’amitié signé avec la Chine Populaire le 12 août dernier.
Agence de défense japonaise, AFP,
le 17 septembre 1978
* La Chine espère importer des équipements militaires des pays non communistes, notamment du Japon. Le 8 septembre, une mission militaire chinoise dirigée par le chef adjoint de l’état-major général est d’ailleurs arrivée à Tokyo.
Le Monde et le quotidien Asahi du 10 septembre 1978