Aéronautique - Un ennemi potentiel du pilote : le cisaillement de vent - Visite à la Fatac (Force aérienne tactique)
Denver (Colorado), 7 août 1975 : un Boeing 727 décolle de l’aéroport international de Stapleton. Le nombre de passagers à bord et la quantité de pétrole embarqué l’amènent assez près de la masse maximale autorisée. Un orage menace au voisinage du terrain.
Peu après son envol, à une hauteur voisine de 30 mètres, le triréacteur perd de l’altitude ; le pilote cabre davantage sa machine mais il ne peut l’empêcher de s’enfoncer encore et de percuter le sol. Passagers et équipage évacuent rapidement l’appareil, après qu’il se soit immobilisé sans prendre feu, sains et saufs à l’exception d’une quinzaine de blessés.
Dans son rapport, le National Transportation Safety Board (NTSB), chargé de l’enquête, fait ressortir que, sitôt son décollage, l’avion a été soumis à une variation brutale de vent. Initialement vent debout, il s’est retrouvé soudainement vent arrière et sa vitesse aérodynamique a chuté de 76 km/h – soit près du tiers de sa valeur – en l’espace de 5 secondes. Lourdement chargé et évoluant encore lentement, il ne pouvait éviter le crash.
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