Armée de terre - États-Unis : vers une nouvelle conception de l'emploi des forces terrestres
Le discours du général Bernard W. Rogers, commandant suprême des forces alliées et commandant en chef des forces américaines en Europe, au mois de juin 1982 devant les membres de l’Otan, puis ses diverses déclarations à la presse ont surpris les experts et l’opinion publique en Europe. Les analyses se succèdent et les commentaires vont bon train.
Dans le même temps et dans le même esprit que les conceptions exposées par le général Rogers, mais sans tapage particulier, un nouveau règlement tactique est adopté par l’Armée de terre américaine, laquelle s’engage sans tarder dans une réorganisation de son corps de bataille pour l’adapter à cette nouvelle doctrine d’emploi qui, à plus ou moins long terme, ne manquera pas d’influencer, peu ou prou, celle des armées des autres pays membres de l’Otan.
Le « plan Rogers »
Analysant le déséquilibre, en matière d’armements classiques, entre les forces de l’Otan et celles du Pacte de Varsovie, le général Rogers constate un rapport défavorable à l’Alliance dans tous les domaines de la comparaison, et surtout en ce qui concerne les chars, l’artillerie, les missiles antiaériens et les armes chimiques. Situation qu’il juge d’autant plus alarmante qu’il est persuadé que l’effort militaire soviétique continuera à s’accroître, à raison de 4 % à 5 % par an, en valeur absolue, jusqu’à la fin des années 1980.
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