Obligation nationale, la formation permanente est l’affaire de chacun, de chaque ministère, de chaque entreprise. Le secrétariat d’État à la Formation Professionnelle définit une politique de formation, donne les moyens de la réaliser ; cependant souvent il coordonne et enrichit des actions qui existaient avant sa création. Ainsi, le rôle de l’armée est historique dans ce domaine. Certes, la mission de l’armée est d’abord la défense de la Nation. Mais pour conférer une valeur humaine à cette vocation, l’armée doit veiller à ce que son activité soit étroitement liée à la vie civile.

Sans faillir à son rôle militaire, l’armée peut-elle répondre aux jeunes générations qu’elle accueille et à leur désir préoccupant de réussir leur insertion dans la vie active ? Les formations qu’elle assure effectivement pour le contingent au cours du service national et pour les engagés tout au long de leur contrat, sont-elles suffisantes si l’on considère tout ce qu’elle pourrait faire dans sa position privilégiée qui permet le rassemblement d’hommes actifs et qui la voue plus spécialement à la jeunesse ?

L’armée moderne ne peut rester étrangère à la prise de conscience des besoins de formation des individus, elle qui, depuis plus d’un siècle, œuvre pour la promotion sociale. Son activité y est-elle encore aussi efficace et décisive qu’au début du siècle ?