Robert Delavignette : Les vrais chefs de l’Empire ; Éditions Gallimard, 1939 ; 262 pages
M. Delavignette a une idée très haute du rôle de l’administrateur colonial : rôle universel s’il est bien compris. Dans son volume extrêmement condensé, il étudie le commandement de cercle, la société coloniale, la politique indigène, les chefs indigènes, le Code et les coutumes, les religions, le paysannat et le nouveau monde africain. En lisant son travail, on se rend parfaitement compte qu’il connaît à fond toutes ces questions, qu’en Afrique il a pénétré profondément les continents et la société indigène.
La complexité des problèmes que soulève la colonisation apparaît, quand on comprend que l’Afrique avait des sociétés organisées, qu’il faut compter avec elles et savoir les utiliser pour le bien des indigènes et de la métropole.
Je ne puis mieux faire comme conclusion que de citer cette phrase qui résume le livre : « Il ne suffit pas de créer un nouveau monde africain, il faut encore l’implanter sans discorde dans la vieille Afrique. »