Mort du Général de Gaulle
Attentif à ses moindres gestes, en quête de tous ses mots, Jean Mauriac a recueilli auprès des familiers du général de Gaulle tout ce qu’on peut connaître des derniers mois de sa vie. Il nous en fait ici le récit en décrivant trois journées essentielles, en relatant les dernières confidences, en évoquant enfin le silence de ce jour de novembre à peine troublé par le crissement des feuilles mortes et les plaintes du vent dans le parc de la Boisserie.
27 avril 1969 : Le référendum est un échec ; la tâche historique du général de Gaulle est terminée. Le 18 juin 1969 sera célébré sous les bruines d’Irlande. 18 juin 1970, la journée se terminera dans l’ocre lumière de l’été espagnol. Le 18 juin 1971 eut été passé en Chine, si…
Les derniers propos confiés à ses proches, à André Malraux, à Pierre Messmer, à Maurice Couve de Murville, à Marcel Jullian, laisseront à ceux qui ont eu le rare privilège de les écouter, une impression de désenchantement, de désabusement parfois, sinon de pessimisme. Mais si les Français l’ont trahi, la France, sa passion, ne peut pas lui être infidèle. Le 9 novembre, le chêne s’abat foudroyé, comme il avait toujours pensé mourir.
C’est avec un ton mesuré de délicatesse et de discrétion que l’auteur évoque la tristesse du héros blessé et la hâte qui l’anime d’achever son œuvre en livrant à la France l’ultime message de ses Mémoires d’espoir. Un témoignage de fidélité auquel nul lecteur ne restera insensible. ♦