Leipzig
La publication de Leipzig, seizième volume d’une collection de 24 tomes, mais dernier à paraître, clôt ainsi l’œuvre monumentale que Jean Thiry a consacrée à Napoléon, du Dix-Huit Brumaire à la Restauration.
Le livre décrit la deuxième partie de la campagne d’Allemagne, après l’armistice de Pleiswitz et la déclaration de guerre de l’Autriche (11 août 1813) jusqu’aux combats de Hanau par lesquels l’armée austro-bavaroise tenta, en vain, de barrer la route de France aux restes de l’armée impériale.
Entre ces deux dates, une dernière victoire de l’Empereur à Dresde, la capitulation de Vandammne à Kulm et surtout « la bataille des nations » à Leipzig. Pendant ces trois mois, Napoléon ébauche différentes manœuvres pour s’opposer à l’action convergente des trois armées de Bernadotte, de Blücher et de Schwarzenberg, avant de se retrouver acculé à Leipzig. On peut se demander si la multiplicité des plans élaborés par l’Empereur témoigne d’une imagination toujours aussi vive ou d’une irrésolution assez inhabituelle dans le choix de la décision définitive.
Le livre de Jean Thiry ne permet pas de répondre à la question, car il s’attache avant tout à reconstituer, avec un grand luxe de détails, les activités de l’Empereur et l’évolution de la situation. Descriptif, avec un souci de précision étayé par de nombreuses références à la correspondance, il n’entend pas juger, mais en laisse le loin au lecteur. ♦