Rédigé sous la haute autorité de l’Évêque de Tarbes et de Lourdes, cette suite d’études sur la guerre révolutionnaire comprend trois parties. Dans la première, est étudiée la théorie de la guerre révolutionnaire ; dans la deuxième, sa « géo-politique » ; dans la troisième, enfin, se dégagent des « points de repère pour la conscience chrétienne ».

L’analyse de la première partie est bien menée ; elle reprend, sous une forme très claire, les notions bien connues de tous les spécialistes et de tous les combattants sur une forme de guerre qui s’est développée avec l’ampleur que l’on sait.

Le titre de la deuxième partie est surprenant. Il ne s’agit pas d’une « géo-politique de la guerre révolutionnaire », mais d’une suite d’études succinctes sur les principaux conflits qui se sont déroulés dans le monde depuis la fin de la Première Guerre mondiale. On accueillera avec plus ou moins de réserves les opinions exprimées par les différents auteurs sur chaque conflit.

Dans la troisième partie, le chrétien trouvera l’énoncé de principes indiscutables, auxquels tout homme de bien ne peut que souscrire, mais non ce que peut-être il y chercherait, c’est-à-dire des règles de conduite précises devant des cas particuliers et immédiats. Certes, il est difficile, et même impossible, de donner de telles règles. C’est bien ce qui différencie l’attitude dogmatique de l’application dans l’action.

C’est pourquoi la lecture de ce livre ne nous semble pas devoir apporter, dans le domaine moral, autre chose que des postulats de principe, à partir desquels il n’y a pas de déductions indiscutables et formelles. L’homme reste seul avec sa conscience dans les cas où il doit agir sans avoir le loisir de peser le pour et le contre. ♦