Les vingt derniers jours de la flotte
Le récit du sabordage de la flotte française à Toulon, le 27 novembre 1942, a déjà été fait à maintes reprises. Dans ce livre, qui raconte en termes simples et souvent émouvants, la genèse et le déroulement du drame, depuis la violation par les Allemands de la ligne de démarcation jusqu’au départ de l’amiral de Laborde de l’épave du Strasbourg sabordé, la volonté d’objectivité est évidente. Le commandant Vulliez a recueilli le témoignage des acteurs, français et allemands dont déjà les rangs s’éclaircissent. Il les présente dans un récit ordonné, qui n’a pas la prétention d’établir une thèse et prend justement sa valeur de sa modération.
D’autres écrits, sur le même sujet, sont plus pittoresques, ou plus personnels ; certains consacrent plus de place à l’anecdote, d’autres à la portée générale de l’événement. L’œuvre d’Albert Vulliez, écrite avec du recul et l’évident désir de raconter les faits comme ils se sont passés, sans distribuer le blâme ou l’éloge, présente un intérêt indiscutable. ♦