Histoire sociale du travail, de l’Antiquité à nos jours
Le titre de cet ouvrage pourrait laisser croire qu’il s’agit d’un volume austère et de lecture laborieuse. Il n’en est rien. Cette histoire du travail se présente comme un récit du sentiment que les hommes des différentes périodes et des différentes nations ont eu du travail ; sa lecture en est aisée, souvent émaillée de citations poétiques.
Sans insister sur le détail des idées et opinions qu’émet l’auteur, nous retenons la philosophie qui se dégage de son étude et que l’on peut résumer d’une phrase de Pierre Jaccard lui-même : « Il y a toujours correspondance entre le niveau de vie et le zèle au travail d’une population ». On est libre de n’accepter cette thèse qu’avec quelques correctifs ; mais on approuvera sans doute sans réserve une des phrases qui servent de conclusion au livre : « Ce qu’il faut pour rétablir la joie et maintenir la paix du travail, ce ne sont pas de généreuses promesses, mais de la loyauté ; non pas d’excellentes intentions, mais de la bonne volonté effective ; non pas des aumônes, mais de la justice et de la charité, au sens chrétien du terme, c’est-à-dire de l’amour. » Ces deux citations donnent le ton du livre. ♦