Cahiers de Saint-Hélène : janvier-mai 1821
On sait avec quelle patience et quels soins Paul Fleuriot de Langle s’est attaché à restituer les notes prises à Sainte-Hélène par le général Bertrand. Voici le travail mené à son terme. Comme dans les deux précédents volumes, le lecteur retrouvera ici le style difficile, parfois abrégé, dont usait l’auteur. Mais il trouvera surtout le récit objectif de la maladie et de la mort de l’Empereur, et ces pages l’emportent certainement sur tout le reste des Cahiers du général Bertrand. Dans leur dépouillement, elles émeuvent par leur vérité, par les détails qu’elles fournissent, par l’ambiance qu’elles créent. C’est un témoignage pathétique, obtenu simplement par le récit des faits.
Rien de ce qui touche l’Empereur n’est indifférent. Ce livre met vraiment le lecteur en sa présence, au moment où il meurt, et où les réactions de l’homme qui souffre alternent avec les dernières lueurs du génie.
On ne saurait assez remercier Paul Fleuriot de Langle de nous avoir fourni ce témoignage qui manquait à l’histoire. ♦