Napoléon et le Parlement ou la Dictature enchaînée
L’auteur s’élève contre le prétendu absolutisme de Napoléon. Étudiant l’histoire du Consulat et de l’Empire sous l’angle particulier des relations du Chef de l’État avec les Chambres, il montre que l’action de celles-ci a toujours été l’élément gouvernemental dominant. Il souligne les scrupules constants, à l’endroit de la légalité, que n’a jamais cessé de manifester le Premier Consul comme l’Empereur : devant une opposition toujours vigoureuse, manifestant une sorte de hantise de la loi écrite, il a joué jusqu’au bout la règle du jeu parlementaire. Aucune époque historique d’ailleurs ne donne l’exemple d’un « travail » législatif aussi dense que celui qui résulte de la collaboration directe, dans l’indépendance des esprits et des caractères, de Napoléon et des Chambres issues de la Constitution de l’an VIII.
M. François Pietri ne cache pas que ses conclusions sont en opposition avec un certain jugement moins nuancé de la plupart des historiens. Son étude, remarquablement menée et solidement documentée, contribue sans aucun doute à rendre plus vrai, plus humain, le visage politique de l’Empereur. ♦