Aspects de l’industrialisation en Afrique centrale
L’Afrique centrale qui est étudiée par l’auteur est celle qui comprend le Congo belge, l’Afrique équatoriale française (AEF), l’Angola, le Mozambique, les deux Rhodésie, l’Ouganda, le Kenya, le Tanganyika, le Nyesaland. C’est dire l’aire considérable – près de 10 millions de kilomètres carrés – couverte par une enquête qui a porté sur une population totale de 53 millions d’âmes, partagée en peuples très divers.
Il faut louer M. Bertieaux de s’être évadé des généralités, de s’être interdit les généralisations et d’avoir répertorié et creusé la question complexe qu’il nous présente, en s’appuyant sur une documentation abondante et ordonnée.
Qu’il s’agisse des bases de l’économie africaine et de sa dualité domestique et mercantile, ou des facteurs du développement industriel au nombre desquels M. Bertieaux ne néglige pas plus les moyens financiers que les problèmes du travail, nous avons affaire à une étude sérieuse qui cherche à déterminer aussi bien les possibilités que les limites de l’industrialisation.
À l’heure où paraissent tant de compilations sur ce thème, voici un ouvrage qui est à consulter, non seulement par les économistes mais par tous ceux qui pressentent la place de l’Afrique centrale dans les plans stratégiques mondiaux.
L’excellente préface du gouverneur général Marzorati ajoute à l’intérêt du livre. ♦