La grande Trahison
Jésus Hernandez, communiste militant espagnol, joua un rôle très actif durant la guerre civile. Premier ministre de Staline à l’étranger dans le gouvernement de Largo Caballero, il fut à nouveau ministre sous le docteur Négrin. Réfugié en URSS, il devint membre de l’exécutif du Komintern puis fut chargé de mission au Mexique.
Communiste, mais par-dessus tout patriote espagnol, il souligne pour en faire le procès le comportement de Staline vis-à-vis de son pays. Appelé par ses fonctions et la confiance qu’on plaçait en lui à pénétrer les dessous de la politique soviétique en Espagne, il est révolté par le réalisme de cette politique, réalisme qui fait fi aussi bien de toute idéologie communiste que des intérêts les plus évidents de la Révolution.
À la suite de sa rupture avec Moscou, le Kremlin fit disparaître sa mère et sa sœur dans un camp de concentration. ♦