Points de vue sur la défense de l'Europe de l'Ouest
C’est sous la forme la plus laconique que Londres et Paris ont fait connaître au début d’octobre que la coordination des forces armées appartenant aux pays signataires du Traité de Bruxelles, était désormais un fait accompli. La nouvelle de la création du Comité militaire permanent, celle de la désignation des officiers généraux chargés d’assurer les grands commandements, n’ont été accompagnés jusqu’ici d’aucun commentaire officiel et du minimum de commentaires officieux.
Peu de communiqués présentèrent une telle sécheresse ; en fait, peu furent peut-être aussi lourdement chargés de sens ; si la conjecture est de règle pour déterminer l’étendue des accords passés par les Cinq, comme pour imaginer la nature des débats qui les ont précédés, il n’en est pas moins certain que des données stratégiques générales connues, jointes aux enseignements du dernier conflit ont, au moins en partie, conditionné les décisions prises.
L’analyse de ces données et de ces enseignements, les conclusions tirées de leur étude, permettent de placer dans un cadre objectif la situation nouvelle qui vient d’être créée en Europe ; il devient alors possible d’en apprécier la signification, d’en mesurer la portée, d’en comprendre et peut-être d’en prévoir l’évolution.
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