L'Allié indocile - La France et l'Otan, de la guerre froide à l'Afghanistan
L'Allié indocile - La France et l'Otan, de la guerre froide à l'Afghanistan
Cela n’a échappé à personne, l’Otan s’apprête à fêter son 60e anniversaire. C’est le moment qu’a choisi la France pour réintégrer le commandement intégré de la structure quittée en 1966 par le général de Gaulle, alors président de la République.
Pierre Lellouche, dans un texte bien écrit, nous dresse l’histoire des relations entre la France et l’Alliance atlantique, pour terminer sur les raisons d’une réintégration de notre pays. Tout commence par l’adhésion de la IVe République déclinante – bien qu’elle ne fût jamais très performante – à l’Alliance atlantique. Le pro-américanisme de ses cadres (dont François Mitterrand) a permis des relations idylliques entre la France et les États-Unis ; ce qui a eu un impact important sur le rôle de notre pays dans l’Otan.
Avec l’avènement de la Ve République, l’heure est au changement : la France se dote d’un régime politique efficace, d’une force nucléaire indépendante et d’une nouvelle politique étrangère axée sur la multipolarité. N’arrivant pas à changer l’Alliance « de l’intérieur », le général de Gaulle opte pour le retrait de son pays du commandement intégré. La suite est connue : les forces françaises ont toujours participé aux actions de l’Otan et les successeurs du Général n’ont eu de cesse de rapprocher davantage la France de la structure intégrée. François Mitterrand et Jacques Chirac ont accéléré le processus, Nicolas Sarkozy l’a entériné. Pour Pierre Lellouche, cette réintégration va permettre la constitution d’un pôle européen au sein de l’Otan ; ce qui favoriserait la création d’une Europe de la défense.
Bien écrit, bien documenté, mais (trop ?) conformiste, Pierre Lellouche dresse ici sa vision des relations franco-otaniennes à travers le prisme de l’Union européenne. À lire. ♦