Cet article est le complément d'un premier du même auteur, paru dans notre numéro de mars, sur les guerres limitées. En pratique, il se suffit à lui-même en proposant au lecteur une réflexion sur l'origine des affrontements armés qui peut être attribuée aux difficultés que les gouvernements peuvent rencontrer pour prendre une décision dans des cas graves et souvent urgents, par manque d'organisation ou d'information, soit que celle-ci ait fait défaut soit qu'elle ait été mal interprétée. C'est ce que l'auteur appelle les crises de décision. Dans une deuxième partie de son article, il va cependant plus loin. Pour lui les affrontements limités qui résultent de ces crises de décision, ne règlent pas les vrais problèmes. C'est ce qu'il appelle les crises d'exploitation. Il est alors conduit à insister sur les problèmes de « crisis management ». Il faut même étudier les conflits à leur origine, pour voir quels sont les mécanismes belligènes, ce qui n'est pas sans soulever de nombreuses discussions entre écoles diverses. Il est surtout important de disposer d'une organisation adaptée au traitement des crises.