À l'occasion du XIe salon naval, l'auteur, sous-chef d'état-major de la Marine et chef de la division « matériel », livre un plaidoyer pour les bâtiments de surface, outils irremplaçables de notre politique d'ouverture sur le monde et de notre rayonnement. Malheureusement, il nous faut bien constater que ces types de navires ne bénéficient pas, dans les budgets, de la priorité qui permettrait leur renouvellement en tenant compte et du besoin et du progrès technique.
Du bâtiment de combat
Sous la pression des réalités, la France est conduite à pratiquer une politique générale du large. C’est que notre pays ne peut échapper à sa situation géostratégique, ne trouvant l’espace de manœuvre nécessaire que sur mer, ni à la vie économique mondiale dont les artères commerciales parcourent les océans, ces océans qui constituent eux-mêmes des sources de richesses et qui baignent l’implantation mondiale de nos départements et territoires d’outre-mer, indispensables à notre stature nucléaire et spatiale.
Cette obligation de maîtrise du large est heureusement traduite dans notre stratégie de défense, qui charge la marine nationale de la composante Est-Ouest essentielle — les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) —, et fait reposer sur le reste des forces maritimes le principal effort permanent de la stratégie Nord-Sud du pays.
Dans un contexte de dissuasion nucléaire, politique du large donc… et ce large est bien nommé, car il s’ouvre sur les océans et sur l’espace ! Voici désormais ces deux volumes intimement liés en un gigantesque théâtre spatio-maritime, qui consacre et transcende l’ancestrale interaction océans-atmosphère, source de la vie sur notre planète bleue.
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