À l'occasion de la guerre du Golfe, l'auteur nous présente une remarquable synthèse des enseignements militaires qu'il en a tirés. En outre, il en déduit quelques principes nouveaux qu'il estime souhaitable d'appliquer à l'Alliance atlantique afin de la rénover.
La guerre du Golfe : cas d'espèce ou modèle reproductible ?
La fin d’une guerre incite tout naturellement à la réflexion : à la période d’inquiétude, voire d’angoisse, parfois sur l’issue de l’affrontement, et toujours sur sa durée et son coût — humain et matériel —, succède celle des bilans, et pour les responsables politiques, celle, souvent ardue, de l’organisation de l’après-guerre.
Pour le stratège ou le tacticien, cette deuxième période est celle de la recherche des enseignements : toute guerre en apporte, mais la difficulté est de séparer l’essentiel de l’accessoire, le permanent du conjoncturel, qu’il s’agisse de stratégie, de tactique, d’organisation des forces, d’armements ou de logistique. Cet exercice est hasardeux car il est évidemment subjectif ; on dit aussi que c’est la meilleure façon de préparer la dernière…
L’auteur de ces lignes peut paraître quelque peu prétentieux de tenter de le pratiquer : n’ayant pas eu accès à la totalité des informations opérationnelles qui, seule, permet de restituer l’intégralité d’un conflit, il ne saurait prétendre ni à l’objectivité, ni à l’exhaustivité, ni même à la pertinence ou à l’autorité d’un acteur responsable. Mais, comme il arrive que les fonctions d’observateur permettent souvent, face à un phénomène aussi complexe qu’une guerre, plus de recul que celles d’acteur, il tentera ici l’exercice…
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