L'Europe en guerre et l'amitié américaine
Qui n’a observé qu’il était impossible de parler de cette guerre sans parler de l’autre ? C’est que celle-ci n’est guère que la suite de celle-là. Certains acteurs ont pu changer : les peuples, qui tiennent le premier rôle du drame, sont les mêmes. Et, si nous nous pendions sur la scène sanglante, nous retrouvons la plupart du temps les mêmes spectateurs et les mêmes amis.
L’Amérique, dont les fils, cette fois, ne se battent pas à côté des nôtres mais dont les cœurs battent à l’unisson des nôtres, doit être rangée parmi les amis, les très grands amis. Son amitié vaut d’être analysée. Il est entendu qu’avec ce qui s’est passé, voici vingt ans, il y a des différences : nous les noterons. Mais il y a aussi avec ce qui s’est passé, voici vingt ans, des similitudes admirables et frappantes : nous les soulignerons.
Ce qui parait tout dominer, c’est que l’âme est restée la même.
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