Nous avons le plaisir de présenter un dossier sur l’aéronautique militaire ; il n’est pas exhaustif, en particulier il ne traite ni de l’aviation légère de l’armée de terre, ni de l’aéronautique navale, qui feront l’objet de textes ultérieurs.
« Faire face » : l'ère des nouveaux défis
« Faire face » : la devise de Guynemer, reprise par l’École de l’air de Salon-de-Provence, illustre parfaitement la démarche volontariste entreprise par l’armée de l’air pour s’adapter aux enjeux de cette fin de siècle. Cette démarche s’appuie sur une analyse des évolutions géostratégiques récentes et de leurs conséquences à moyen terme, qui prend en compte l’insertion de notre appareil de défense dans une perspective européenne.
Elle fait également apparaître que si les missions de l’armée de l’air continuent à reposer sur les trois piliers que sont la dissuasion, la veille et l’action, les nouvelles conditions dans lesquelles elles doivent être remplies imposent un important effort de modernisation de ses moyens et d’adaptation de ses structures. Cet objectif ne pourra être atteint, dans le contexte économique actuel, qu’au prix d’une réduction de son format et d’un resserrement de son dispositif, rendus possibles par le caractère moins monolithique des menaces nouvelles.
Évolution du contexte géopolitique
Il est devenu banal de dire que nous avons assisté, au cours des dernières années, à un bouleversement stratégique pacifique comme l’histoire en engendre rarement. L’empire soviétique et le Pacte de Varsovie faisaient peser sur l’Europe, depuis quarante ans, la menace d’un conflit soudain, violent et de grande ampleur, qui aurait pu inclure l’emploi de moyens de destruction massive. Du fait de l’éclatement du premier et de la désagrégation du second, cette perspective s’est estompée, même s’il faut bien se souvenir que le potentiel militaire, conventionnel et nucléaire, très important, existe toujours.
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