Aspect fondamental du conflit sino-japonais
Ce conflit, qui conserve toujours dans la presse japonaise la même signification, est maintenant vieux de trente mois ; dès les premiers jours de juillet 1937, il a dégénéré en guerre meurtrière et dévastatrice.
C’est le 7 juillet que le banal incident de Lou-Kou-Gkiao, entre postes avancés japonais et chinois, a allumé cet incendie qui ne s’éteint point et qui est devenu un gigantesque brasier. Ces querelles militaires d’avant-postes sont en général réglées dans la journée et le calme des chefs fait taire l’irritation passagère des soldats. Mais les petites causes produisent parfois de grands effets, quand les circonstances qui les ont devancées et préparées sont elles-mêmes nourries, attisées par la politique.
Tokio et Nankin, en juillet 1937, n’entretenaient pas des relations précisément amicales. Le Gouvernement chinois souffrait encore de la blessure causée à son amour-propre par la perte de la Mandchourie. Les demandes faites en 1935 par le Général Tada de transformer en un gouvernement autonome les cinq provinces du Nord, causèrent les plus vives préoccupations au général Chiang-Kaï-Shek, encore occupé à réprimer les communistes dans le Sud.
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