L’émigration chinoise dans l’Asie du Sud-Est
On sait que la présence d’un million de Chinois en Indochine pose un sérieux problème, celui d’une masse étrangère socialement et politiquement inassimilée, qui en même temps constitue l’armature économique du pays. Ce problème est commun à toute l’Asie du sud-est. Sans les immigrés de Cathay cette partie du monde n’aurait pas été mise en valeur. Partout il a été fait appel à leur extraordinaire industrie pour réaliser ce dont les indigènes indolents étaient incapables. Il n’est pas exagéré de dire que les Chinois ont « fait » la Malaisie, comme ils ont, à des degrés variables, « fait » le Siam, l’Indonésie, Bornéo et les Philippines, car sans eux ces pays seraient loin de tenir la place qu’ils occupent dans l’économie mondiale.
Supérieur à celui des premiers Blancs qu’ils rencontrèrent, leur niveau de civilisation n’avait pas de commune mesure avec l’état des mœurs des peuples auprès desquels ils venaient se fixer. Le problème chinois provient donc moins des défauts ou tares de la population immigrée que de ses caractères de supériorité raciale : intuition, souplesse, persévérance, sens des réalités, connaissance de l’homme.
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