La Victoire de l'armée grecque sur la guérilla communiste (II) Les causes de la défaite des partisans
Ce résultat final ne fut obtenu qu’une fois que l’armée gouvernementale eut réussi à surclasser l’armée démocratique, non seulement dans l’ordre quantitatif et matériel mais aussi dans l’ordre qualitatif et moral.
Ceux qui s’étonnent de l’échec du corps expéditionnaire français d’Indochine qui surpassait légèrement les forces du Viet Minh comprendront les raisons de cet échec en constatant l’écrasante supériorité numérique dont l’armée du gouvernement d’Athènes disposa constamment.
Les partisans ne dépassèrent jamais le chiffre de 25.000 combattants. Ils déclenchèrent leurs opérations en 1946 avec 2.500 hommes. Leurs effectifs s’élevèrent à 15.000 en avril 1947. À partir de cette époque, leur nombre oscilla entre 20.000 et 25.000. Il semble que ce plafond n’ait pas été dépassé surtout pour des raisons logistiques : manque de matériel et insuffisance du débit des voies de ravitaillement. La pénurie des volontaires contraignit les partisans à avoir recours au recrutement obligatoire, basé sur l’arrestation d’otages et les opérations de razzia. À la veille de la bataille finale, sur 18.000 partisans, plus de la moitié avaient été enrôlés contre leur gré. Et les documents photographiques des communistes font étalage de nombreuses « combattantes de la liberté » martiales et charitables. Les chefs partisans ne pouvaient puiser leurs effectifs qu’en Grèce : aucune unité étrangère, analogue aux Brigades Internationales de la Guerre d’Espagne, ne combattit avec l’armée démocratique.
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