Colonel, Chef d'état-major de la Division de Casablanca.
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Trop fort n’a jamais manqué. Lord Fischer
La victoire va aux gros bataillons. Napoléon
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« Activité, Activité, Vitesse ! » (Napoléon). Lire la suite
C’est, en France, un lieu commun de répéter que notre armée est toujours en retard d’une guerre et que chefs et états-majors ne savent jamais que préparer la dernière. Cette accusation n’est pas le privilège de notre pays ; on en a chargé l’armée prussienne d’Iéna, l’armée autrichienne de Sadowa, l’armée russe de 1941. C’est le slogan classique sur l’armée qui éprouve des échecs initiaux. On peut, toutefois, remarquer que, hormis le cas de folie collective, comme celui de la Prusse de 1806, l’armée ainsi accusée a toujours été celle du pays attaqué. Son manque de préparation, prise essentielle à l’agresseur, est, en quelque sorte, un brevet d’innocence pour le pays surpris. Mais cette assez vaine satisfaction morale coûte toujours trop cher. Avant la guerre de 1939, des écrivains militaires avaient attiré l’attention sur la forme particulièrement redoutable d’agression que constituait la « guerre à échéance ». On n’avait trouvé comme palliatif à cette menace que des procédés dits classiques : fortification des frontières, constitution de stocks de sécurité, maintien de troupes importantes de couverture, mobilisation générale et concentrations accélérées. Toutes mesures possibles à cette époque dans un pays riche n’ayant à se prémunir que contre une attaque de surface, à base de surprise stratégique ou tactique ; elles devaient se montrer manifestement insuffisantes devant la menace en 1940, et le seraient encore plus dans l’avenir, devant la menace d’une agression dans les trois dimensions, accompagnée de surprise stratégique, tactique et technique. Lire la suite
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