Pour changer de page, vous pouvez utiliser les boutons en fin de liste, votre souris (clic gauche et déplacement sur l'écran) ou un stylet si vous disposez d'un écran tactile.
L’actualité stratégique est depuis plus de trois ans très orientée vers le conflit imposé par la Russie à l’Ukraine depuis le 24 février 2022, la guerre aux Proche- et Moyen-Orient suite aux attaques terroristes du 7 octobre 2023 et à la rivalité géopolitique entre les États-Unis et la Chine. Le retour à la Maison-Blanche de Donald Trump depuis le 20 janvier a, à la fois, accéléré le tempo des relations internationales et accentué le chaos et la remise en cause des principes du droit international en favorisant le rapport de force plutôt que la médiation. Lire la suite
L’Afrique, continent de paradoxes et de dynamisme, se trouve aujourd’hui au cœur de mutations profondes, qui redéfinissent non seulement son propre destin mais aussi ses interactions avec le reste du monde. Ce numéro de la RDN, coordonné par deux chercheurs de l’Irsem – Alexandre Lauret et Mathieu Mérino –, se propose d’éclairer la complexité de ces transformations en explorant les dynamiques sécuritaires, politiques, économiques et sociales qui animent le continent, par une analyse croisée de plusieurs réalités contemporaines. Plus d’une vingtaine d’experts reconnus dans leur domaine se livrent à une analyse fine des enjeux stratégiques du continent africain n’hésitant pas à démystifier certaines facettes de l’Afrique contemporaine. Lire la suite
Le continent africain connaît aujourd’hui d’importantes mutations géopolitiques qui redéfinissent en profondeur ses relations internationales ainsi que ses dynamiques sécuritaires internes. Longtemps considéré comme un simple terrain d’influence des puissances occidentales, l’Afrique s’impose désormais comme un espace stratégique convoité, au cœur d’une compétition mondiale renouvelée. La multiplication des forums internationaux impliquant l’Afrique (divers sommets « Afrique » (1), G20, BRICS +, etc.) témoigne ainsi de cette centralité retrouvée du continent dans les relations internationales contemporaines. Lire la suite
Le retrait militaire de la France du Sahel a obéi à de nombreuses considérations politiques, économiques et diplomatiques, avec le sentiment inavoué d’une forme d’échec. Les soldats de la « génération Sahel » ont un sentiment d’amertume et de désenchantement au regard de leur engagement et des sacrifices consentis avec des pertes conséquentes. Lire les premières lignes
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) connaît une grave crise résultant des différents coups d’État en Afrique de l’Ouest. Une nouvelle architecture de sécurité se met en place autour de l’Alliance des États du Sahel (AES) regroupant les juntes militaires de la zone. L’AES renforce des dirigeants autoritaires souhaitant se maintenir au pouvoir au détriment des principes démocratiques largement remis en cause. Lire les premières lignes
Le Sahel est un laboratoire pour comprendre les évolutions de la conflictualité. Le Burkina Faso et le Mali illustrent le triptyque régime militaire, dispositifs sécuritaires et affairisme avec une dissémination de l’insécurité et une violence croissante non régulée. La guerre alimente une pluralité d’acteurs au détriment des populations civiles. Lire les premières lignes
Les reconfigurations au Sahel suite à des coups d’État militaire obligent à revoir les questions de coopération régionale en matière de sécurité. Les principes de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) sont remis en cause par l’Alliance des États du Sahel (AES). La Guinée se retrouve dans une position intermédiaire et pourrait donc jouer un rôle de médiation entre les deux organisations en vue de reconstruire une communauté politique régionale. Lire les premières lignes
La politique antiterroriste de la Tunisie a considérablement évolué après 2011 avec une reprise en main des autorités politiques. L’armée a vu son rôle s’accroître dans la lutte contre les groupes islamistes. L’arsenal répressif s’est accru au risque de fragiliser les règles de l’État de droit, au détriment de réformes structurelles. Lire les premières lignes
La création des forces de défense et multinationales africaines demeure complexe, car le modèle reste inspiré des pratiques onusiennes, entraînant une limitation dans l’emploi. Il faut travailler sur l’augmentation des capacités, le renforcement de l’autonomie du commandement et la confiance accordée aux partenaires africains. Lire les premières lignes
L’Afrique est devenue un espace d’influence et de compétition pour les Sociétés militaires privées (SMP) internationales. La concurrence s’est accrue entre SMP et États désireux d’accroître leur présence, comme la Russie, la Chine ou la Turquie. Le champ d’action des SMP ne cesse de s’amplifier, y compris dans le cadre de guerres hybrides. Lire les premières lignes
Le changement climatique affecte l’Afrique et a un impact direct sur la sécurité et la défense. Les vulnérabilités se sont accrues, fragilisant les populations et renforçant la compétition pour les ressources. Cela oblige à revoir les modèles d’armées pour augmenter leurs capacités à agir pour mieux répondre à ces nouveaux défis. Lire les premières lignes
Le modèle d’engagement militaire français a été totalement transformé en Afrique. L’objectif fut de revoir son empreinte militaire, tout en réaffirmant la volonté de partenariat. Le Commandement pour l’Afrique (CPA), créé à Paris, est la nouvelle structure pour construire l’avenir de nos relations militaires dans la région. Lire les premières lignes
La Chine a mis du temps à s’implanter en Afrique. Il a fallu attendre la fin du XXe siècle pour voir un accroissement de la présence chinoise tant sur le plan économique que diplomatique. Avec le président Xi Jinping, des projets inédits, notamment les Nouvelles Routes de la soie, ont été lancés. La dimension sécuritaire s’est accrue afin de protéger les intérêts de Pékin. Lire les premières lignes
Depuis la fin des années 2010, la Russie déploie une stratégie d’influence visant à légitimer son interventionnisme. En s’appuyant sur des réseaux d’acteurs étatiques, non officiels ou locaux, Moscou développe une posture anti-coloniale et contestant l’ordre libéral international, présentant dès lors la Russie comme solidaire de l’Afrique. Lire les premières lignes
La relation entre la Russie et l’Algérie reste marquée par des ambiguïtés. Certes, Alger est un bon client de l’armement russe mais les intérêts stratégiques des deux États ne convergent pas, malgré les déclarations d’intention des autorités. L’activisme russe au Sahel déstabilise ainsi l’approche algérienne notamment vis-à-vis des populations touaregs. Lire les premières lignes
L’administration Trump II a entamé un désengagement massif d’Afrique avec la fin de l’aide au développement, provoqué par le démantèlement de plusieurs agences américaines dont la United States Agency for International Development (USAID). Au soft power se substitue un volet économique privilégiant une approche transactionnelle autour de l’extraction de matières premières. Le risque est un vide stratégique. Lire les premières lignes
Les Émirats arabes unis ont massivement investi en Afrique avec une stratégie qui a longtemps manqué de visibilité. Leur politique d’influence a été marquée par une militarisation des modes d’action. Désormais les EAU s’attachent à élargir le champ des coopérations, en particulier avec plus d’États du continent. Lire les premières lignes
Les processus électoraux en Afrique ne signifient pas nécessairement une maturité démocratique. Les élections restent souvent des rituels creux, ne participant pas réellement à établir une relation de confiance entre gouvernés et gouvernants. Il est nécessaire de redonner une vraie légitimité et une crédibilité ou sein des populations. Lire les premières lignes
La guerre est une réalité durable pour le Soudan. Les racines de ce conflit sont profondes et s’inscrivent dans le temps. Aucune des parties prenantes n’est suffisamment forte pour l’emporter. Le partage du pouvoir et la captation des ressources alimentent le conflit d’autant plus que celui-ci est largement occulté sur la scène internationale. Lire les premières lignes
Le Kenya est engagé depuis 2011 dans la lutte contre le groupe islamiste somalien Al-Shabaab (AS), sans trouver les moyens de résoudre cette crise. L’organisation djihadiste sait exploiter avec efficacité la faiblesse de l’État dans certaines régions. Le pouvoir central doit se redéfinir car la réponse strictement militaire ne peut pas assurer le retour à la paix. Lire les premières lignes
L’Éthiopie a longtemps été perçue comme une puissance régionale montante dans la Corne de l’Afrique. Or, depuis plusieurs années, la situation s’est détériorée avec des confrontations accrues à caractère socio-économique et des revendications nationalistes pour obtenir un accès à la mer. L’ambiance est lourde alors qu’un processus électoral doit avoir lieu en 2026. Lire les premières lignes
La région des Grands Lacs est marquée par des cycles de violence sans fin depuis des décennies. De nombreuses tentatives d’accords de paix n’ont jamais pu réellement aboutir. Trop souvent, les causes des conflits n’ont pas été suffisamment prises en compte. Il est nécessaire de commencer à rétablir un climat de confiance. Lire les premières lignes
L’Égypte s’est lancée dans un projet pharaonique avec la construction de la Nouvelle capitale administrative (NCA) à l’est du Caire. Ce programme, largement engagé, est pensé comme la ville vitrine du pouvoir et de la modernité revendiquée par le président égyptien, le maréchal al-Sissi. L’éducation et le sport en sont deux locomotives, avec cependant des risques sanitaires et environnementaux tous liés au gigantisme. Lire les premières lignes
L’Aide publique au développement (APD) a été longtemps pensée comme une politique de redistribution du Nord vers le Sud. Cependant, l’émergence de certains pays du continent africain et la désindustrialisation des pays occidentaux ont profondément modifié les pratiques autour des APD. Il est nécessaire de revoir les flux d’APD pour susciter une réelle satisfaction mutuelle. Lire les premières lignes
Bon nombre de migrants se considèrent comme des aventuriers pour justifier leur volonté de mobilité. Il s’agit d’une étape essentielle de leur existence, dépassant souvent le simple cadre d’une migration à caractère économique. Cette dimension, quasi existentielle, leur permet d’affronter les épreuves rencontrées sur les routes de transit, souvent en s’appuyant sur la religion pour y puiser l’énergie nécessaire. Lire les premières lignes
Indépendant depuis 2011, le Soudan du Sud a un écosystème informationnel très fragmenté avec un mélange de médias traditionnels, de réseaux oraux et de nouvelles plateformes du numérique. Dans un contexte autoritaire mais non totalitaire, un effort de réformes est indispensable pour renforcer une démocratie toujours fragile dans une région où les conflits sont présents. Lire les premières lignes
La question des frontières reste sensible en Afrique de par leur conception et établissement, entre logiques extérieures souvent issues de la colonisation et dynamiques internes. Pas toujours liée à une évidence géographique, la frontière est un marqueur politique en perpétuelle redéfinition. Lire les premières lignes
L’énergie, quelle que soit sa forme, est indispensable au fonctionnement des armées et au bon déroulement des opérations. Dans la période actuelle visant à la décarbonation, la transition énergétique concerne aussi la sphère militaire qui doit s’adapter tout en conservant son efficacité, qui reste sa finalité. Lire les premières lignes
La signature de l’Acte final d’Helsinki le 1er août 1975 est l’aboutissement d’un long processus lancé après la mort de Staline pour organiser la sécurité de l’Europe, dans le contexte de guerre froide. Pour Moscou, l’objectif était de maintenir le statu quo. Nul ne pensait alors que le Mur allait se fissurer une décennie plus tard. Lire les premières lignes
À partir du printemps 1945, les forces françaises commencent à occuper une zone dans le sud de l’Allemagne. Cette force d’occupation contrôle un territoire allant de la plaine d’Alsace jusqu’à l’Autriche. Il s’agit d’abord de désarmer ce qui reste de la Wehrmacht, de rapatrier les Français encore prisonniers, de démonter des équipements industriels pour rebâtir l’industrie française largement pillée lors de l’occupation nazie et de permettre à la France d’être à la table des vainqueurs. Lire la suite
Il y a certes des points communs entre l’Afrique et l’Amérique latine, dont l’océan Atlantique, mais les deux continents ne se connaissent guère. Il pourrait y avoir des domaines de convergences, notamment dans le champ économique, à condition de partager la même volonté. Lire les premières lignes
À l’heure des bouleversements internationaux et de la place du continent africain dans le possible nouvel agencement de l’ordre mondial, les relations sino-africaines, souvent surinterprétées, voire fantasmées, s’avèrent être une question stratégique majeure. Le livre écrit par Xavier Aurégan, enseignant-chercheur à l’Institut catholique de Lille et associé à l’Institut français de géopolitique (IFG-Lab) ainsi qu’au Conseil québécois d’études géopolitiques, offre un état des lieux bienvenu sur la question de la présence chinoise en Afrique. L’ouvrage se divise en trois parties chronologiques couvrant une période depuis 1949 à nos jours, permettant de rappeler trois faits majeurs de la présence chinoise sur le continent africain. En premier lieu, les relations sino-africaines ne sont pas nouvelles, elles remontent au début des années 1950. En deuxième lieu, elles sont allées crescendo en s’étoffant au rythme de la montée en puissance de la Chine. Enfin, l’augmentation des échanges sino-africains et leurs complexifications ne sont pas le fait de l’arrivée au pouvoir en Chine de Xi Jinping en 2013, mais bien de son prédécesseur, Hu Jintao, président de 2003 à 2013 – bien que le projet des Nouvelles routes de la soie ait ouvert de nouvelles perspectives et de nouveaux enjeux. Lire la suite
L’ouvrage du chercheur franco-nigérien Jean-Pierre Olivier de Sardan analyse l’enchevêtrement des multiples crises qui secouent le Sahel, dépassant les explications normatives et ethnocentrées. L’auteur identifie huit crises interconnectées : agro-pastorale, emploi, élites politiques, services publics, islam, occidentalo-centrisme, sécurité et armées nationales. Il rejette alors les catégorisations traditionnelles ainsi que les modèles standardisés d’interventionnisme et plaide pour une approche plus ancrée dans les réalités locales. Dans la continuité de son précédent ouvrage à propos de La revanche des contextes (1), l’auteur fait alors la synthèse de ses recherches en s’appuyant sur six décennies de terrain et une série d’articles analysant les signes avant-coureurs des reconfigurations actuelles. Lire la suite
Dans son ouvrage, le professeur adjoint d’anthropologie à l’Université de Californie d’Irvine Samar Al-Bulushi nous livre une analyse constructiviste et originale des effets de la lutte contre le terrorisme sur les sociétés africaines, en prenant l’exemple du Kenya. Partant d’une démarche anthropologique, elle dépasse ce cadre pour interroger la manière dont les pratiques militaires, les logiques sécuritaires et les coopérations internationales façonnent le monde à travers la production d’un ordre politique, social et moral nouveau. La thèse d’Al-Bulushi est que la fabrique de la guerre (war-making) est indissociable de la fabrique du monde (worldmaking) qui redessine les relations entre l’État, la société civile et les individus. L’étude s’étend de la guerre des bandits (Shifta War) à nos jours, nous faisant comprendre comment la convergence entre la politique sécuritaire américaine internationale qui s’est servie d’un catalyseur régional et le développement de l’appareil sécuritaire national, a été un facteur constitutif de cet État. Lire la suite
Ancien chef de corps du 3e régiment d’infanterie de marine, le colonel Peer De Jong est également le cofondateur de l’Institut Themiis et ancien aide de camp des présidents Mitterrand et Chirac. Après avoir rédigé l’ouvrage Agir entre les lignes(1), consacré aux sociétés militaires privées, il analyse désormais, avec l’aide de la spécialiste du monde russe Raphaëlle Auclert, la stratégie du Kremlin dans Poutine, Lord of War. Lire la suite
Pour changer de page, vous pouvez utiliser les boutons en fin de liste, votre souris (clic gauche et déplacement sur l'écran) ou un stylet si vous disposez d'un écran tactile.
The French military withdrawal from the Sahel resulted from a number of political, economic and diplomatic considerations and was conducted in an unvoiced atmosphere of failure. Troops of generation Sahel have a sense of bitterness and disillusion with regard to their commitment and their willing sacrifices, and to the losses suffered.
The Economic Community of West African States (ECOWAS) has suffered considerably from the various coups d’état in western Africa. A new security structure has been established around the Alliance of Sahel States (Alliance des États du Sahel—AES), which assembles the military juntas of the area. The AES supports authoritarian leaders who seek to remain in power to the detriment of much-derided democratic principles.
The Sahel is a test bed for understanding how conflicts evolve. Burkina Faso and Mali are examples of the intermingling of military rule, security arrangements and business affairs, together with widespread insecurity and an uncontrolled rise in violence. War is encouraging a vast number of actors, to the detriment of the civilian population.
Changes in the Sahel following military coups d’état call for a review of regional cooperation on security matters. The principles of the Economic Community of West African States (ECOWAS) have been challenged by the Alliance of Sahel States (Alliance des États du Sahel—AES). Guinea sits in the middle ground and could therefore act as mediator between the two organisations with the aim of rebuilding a regional political community.
Tunisia’s anti-terrorist policy has evolved considerably since 2011, the political authority having taken control of matters. The armed forces have an increased role in the fight against islamist groups, yet increased repressive measures risk weakening the rule of law to the detriment of structural reform.
The creation of African defence and multinational forces is a complex issue since they are modelled upon UN practices which imply limitations on their use. Work needs to be done on increasing capabilities, boosting independence of command and reinforcing trust between African partners.
Africa has become a zone of influence and competition for international private military companies (PMCs). There is increasing collaboration between PMCs and countries which seek to increase their presence, such as Russia, China and Turkey. The range of activities of PMCs continues to broaden—including in the framework of hybrid warfare.
Climate change affects Africa and has a direct impact upon security and defence. The increasing vulnerability is weakening populations and boosting competition for resources, and is bringing about a need to revisit the format of forces and their capability to react more effectively to these new challenges.
The format of French military engagement in Africa has completely changed. The aim was to review the military presence whilst reaffirming the desire for partnerships. The African Command (Commandement pour l’Afrique—CPA), based in Paris, is the new structure for building our future military relationships in the region.
China has taken its time to establish itself in Africa. It was not until the end of the 20th century that we saw an increase in Chinese presence, both economic and diplomatic. Under Xi Jinping’s presidency completely new projects have been undertaken, the new Silk Routes in particular. The security aspect has been boosted in order to protect Beijing’s interests.
Since 2010, Russia has been deploying a strategy of influence aimed at legitimising its interventionism. In relying on a network of non-official or local state actors, Moscow is developing an anti-colonial posture and challenging the liberal international order, in this way presenting Russia’s solidarity with Africa.
Relations between Russia and Algeria are notable for their ambiguity. Whilst Algiers is a good customer for Russian arms, the strategic interests of the two countries do not align despite official declarations of intent on both sides. Russian activism in the Sahel is destabilising Algerian policy, in particular with regard to the Tuareg population.
The second Trump administration has begun a massive withdrawal from Africa with the end of US development aid—a result of the dismantling of several American agencies, including the United States Agency for International Development (USAID). In place of soft power comes an economic policy with a commercial approach to the extraction of raw materials. The risk is a strategic vacuum.
The United Arab Emirates (UAE) have invested heavily in Africa according to a strategy which has for long lacked visibility. Their policy of influence has been marked by militarisation of their modes of action. Currently, the UAE are broadening their field of cooperation—in particular with more countries on the continent.
Electoral processes in Africa do not necessarily relate to democratic maturity: elections are too often hollow rituals that do nothing to establish a trusting relationship between governors and governed. There is a need to re-establish true legitimacy and credibility within populations.
War is a continuing reality for Sudan. The roots of conflict are deep and have been well-established over many years. None of the warring parties is sufficiently strong to win. Divisions of power and possession of resources feed the conflict—especially given its lack of exposure internationally.
Kenya has been engaged in fighting the Somalian Al-Shabaab islamist group since 2011, and has yet to find the means to resolve the crisis. The jihadist organisation knows how to exploit the weaknesses of the state with great effectiveness in some regions. Central government needs to take a new look at the situation, since a purely military response cannot alone ensure a return to peace. [LAPSSET = Lamu Port-South Sudan-Ethiopia-Transport]
Ethiopia has long been seen as a growing regional power in the Horn of Africa, despite which the situation has been deteriorating for several years with increasing confrontations of socio-economic nature and nationalist claims for access to the sea. The atmosphere is heavy even though an electoral process is planned for 2026.
The Great Lakes region has suffered for decades from endless cycles of violence. Numerous attempts at peace agreements have never really produced any result. Too often the causes of these conflicts have been insufficiently taken into account. It is time to start to re-establish a climate of confidence.
Egypt has launched a project of enormous proportions with its construction of a new administrative capital (NAC) to the east of Cairo. The programme, which is well underway, is seen as a showcase for the power and modernity claimed by the Egyptian president, Field Marshal el-Sisi. Among its driving forces are education and sport, yet there remain the health and environmental risks that go hand-in-hand with such a gigantic project.
Official Development Assistance (ODA) has long been considered a policy of redistribution from the north to the south, and yet the emergence of some African countries and the de-industrialisation of western countries have profoundly modified ODA practices. There is a need to review where ODA is directed in order to create genuine mutual satisfaction.
In justification of their desire for freedom of movement, many migrants consider themselves adventurers. Movement is an essential element of their existence and it frequently goes beyond the simple case of economic migration. It allows them to cope with the difficulties they confront on their transit routes, often by relying on religion as their source of necessary energy.
South Sudan has been independent since 2011. Its informational infrastructure is highly fragmented, with a mix of traditional media, bush telegraph and new, digital IT platforms. Though the regime is not totalitarian, its authoritarian nature means that essential effort needs to be expended on strengthening a still shaky democracy in a region that suffers from ever-present conflicts.
The Subject of borders is sensitive in Africa because of the way they were conceived and established—a mix of external issues, often stemming from colonisation, and internal dynamics. Although not always related to obvious geography, a border is a political statement that experiences perpetual redefinition.
Whatever its form, energy is essential to the operation of armed forces and the successful conduct of operations. At a time when a low-carbon economy is the focus, energy transition is a concern for military circles, too: they have to adapt, yet retain their effectiveness—which is their prime aim.
The signature of the Helsinki Final Act on 1 August 1975 heralded the end of a long process begun after the death of Stalin to organise the security of Europe in the context of the Cold War. Moscow’s objective was to maintain the status quo: nobody then thought that the Berlin Wall might collapse a decade later.
From the spring of 1945, French forces began to occupy an area in the south of Germany, controlling land from the Plain of Alsace to the Austrian Border. The principal aims were to disarm what remained of the Wehrmacht, repatriate the remaining French prisoners, dismantle industrial equipment in order to rebuild French industries that had been widely pillaged during the Nazi occupation, and to give France a place at the victors’ table. Read more
There are, of course, factors common to Africa and Latin America—the Atlantic Ocean is one—and yet the two continents hardly know each other. There could be many more areas of common interest, particularly in the economic field, as long as both continents show the same willingness.
L’actualité stratégique est depuis plus de trois ans très orientée vers le conflit imposé par la Russie à l’Ukraine depuis le 24 février 2022, la guerre aux Proche- et Moyen-Orient suite aux attaques terroristes du 7 octobre 2023 et à la rivalité géopolitique entre les États-Unis et la Chine. Le retour à la Maison-Blanche de Donald Trump depuis le 20 janvier a, à la fois, accéléré le tempo des relations internationales et accentué le chaos et la remise en cause des principes du droit international en favorisant le rapport de force plutôt que la médiation.
Et de fait, l’attention médiatique relayée par l’usage intensif des réseaux sociaux a occulté la réflexion sur le temps long et le besoin de comprendre pour pouvoir ensuite agir. C’est bien le rôle de la RDN de favoriser cette prise de recul pour pouvoir affronter les défis géopolitiques de demain. Parmi ces défis, l’Afrique en est un particulièrement important non seulement pour la France, mais aussi pour l’Europe et les autres continents. Loin des clichés trop souvent centrés sur les migrations et les mauvaises gouvernances, l’Afrique progresse et construit un avenir pluriel tant il existe des Afriques aux défis multiples. Il était donc nécessaire que nous proposions ce tour d’horizon – certes non exhaustif – mais indispensable pour comprendre les mutations de ce continent.
Comme chaque été depuis 2016, l’Institut de recherche stratégique de l’École militaire (Irsem) a piloté ce numéro avec la volonté d’apporter de nombreuses contributions d’experts et de praticiens permettant une approche particulièrement riche et bien documentée. Le résultat est à la hauteur des espérances et démontre combien l’Irsem s’est imposé comme un acteur majeur de la recherche stratégique donnant des éclairages essentiels indispensables à la prise de décision.
Tout au long des 232 pages de ce numéro, l’Afrique se construit avec ses succès mais aussi ses échecs, dont trop souvent la méconnaissance mutuelle et l’incapacité à dépasser les différences. Même si fréquemment l’actualité médiatique occulte ce continent, il apparaît bien qu’il est partie prenante des interactions bousculant les équilibres mondiaux. D’ailleurs, paradoxalement, tous les grands acteurs mondiaux y ont des intérêts ou y voient un champ d’action pour leur politique extérieure, comme les États-Unis – bien qu’en repli –, la Russie ou encore la Chine. La France a été et reste un partenaire historique avec l’obligation de revoir ses modes d’action, en acceptant de ne plus être en situation de monopole et en proposant un nouvel équilibre qui s’inscrive dans la durée. Cela oblige à comprendre cette Afrique qui bouge, qui évolue et qui a ses propres exigences pour son futur. ♦
La RDN vous invite dans cet espace à contribuer au « débat stratégique », vocation de la Revue. Cette contribution doit être constructive et doit viser à enrichir le débat abordé dans le dossier. C’est l’occasion d’apporter votre vision, complémentaire ou contradictoire. Vos réponses argumentées seront publiées sous votre nom après validation par la rédaction.
Le Tour de France, au-delà de son aspect sportif, est un puissant levier du soft power français, attirant des centaines de millions de téléspectateurs. Organisé par ASO, il démontre une logistique impressionnante, mobilisant acteurs publics et privés. Avec seulement cinq équipes françaises sur 23, il illustre la mondialisation du cyclisme. Événement majeur, il génère des retombées économiques significatives via le tourisme dans nos villes et villages français. Le Tour est un symbole de savoir-faire et de cohésion, renforçant l'image de la France à l'international.
Ivan Sand : L’Honorable correspondant ; Nouveau Monde, juin 2025, 240 pages.
Dans L’Honorable correspondant, paru aux éditions Nouveau Monde en juin 2025, Ivan Sand propose un thriller documenté et précis dans les coulisses du renseignement. Ancien officier de l’armée de l’Air et diplômé en géopolitique, l’auteur propose ici un roman où l’intrigue, très contemporaine, s’articule autour de la figure d’un « honorable correspondant », informateur non-officiel qui sert de relais aux services de renseignement français à l’étranger. Lire la suite
Irsem - Mathieu Mérino et Alexandre Lauret (dir.) - 232 pages