Directeur d'études à I’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) depuis 1976, spécialiste du Japon. Administrateur de l'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) de 1965 à 1985.
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L'économie française est un organisme vivant plongé dans une crise mondiale assimilable à un système d'ondes auquel il lui faut réagir et s'adapter faute de pouvoir le maîtriser. Cet organisme a lui-même ses défauts, ses faiblesses, voire ses malformations structurelles ; il n’est d'ailleurs pas animé par une volonté unique mais est soumis aux pressions et impulsions d'acteurs multiples. L'analyse des éléments de cet ensemble complexe étant opérée, et leur portée étant évaluée, il s'agit d'imaginer les scénarios selon lesquels le système peut évoluer afin non pas de prescrire les remèdes miracles à lui appliquer mais de viser à un nouveau modèle de développement et de déterminer les degrés de liberté pour y parvenir. C'est ce que fait ici l'auteur.
Depuis un an, les frictions s’accentuent entre le Japon et l’Europe. En octobre 1976, le « patron des patrons » japonais a été considérablement surpris, au cours de sa tournée européenne, de la force et de l’étendue du ressentiment européen à l’égard des exportations japonaises que dominent cinq produits « sensibles » : les automobiles, les bateaux, l’acier, l’électronique domestique et les roulements. De façon paradoxale, alors que selon les idées reçues (en Europe), les Européens sont « rationnels » et les Japonais « émotifs », cet homme d’affaires tout à fait rationnel a peut-être été étonné de constater quelle charge émotive imprègne les comportements européens à l’égard du Japon. Lire la suite
Est-ce en raison du dynamisme de son peuple ou parce qu’il dépend largement du reste du monde pour son approvisionnement en matières premières que le Japon a acquis une vision mondiale de la stratégie ? La sienne repose sur le concept de « globalisme » : à l'instar de l'allié américain, il procède à des investissements importants à l'étranger et il prévoit de les accroître de façon considérable. Il est présent sur tous les grands marchés mondiaux. Il fait travailler à bon compte les pays d'Asie du Sud-Est, dont la main-d'œuvre est abondante et bon marché, leur confiant les fabrications banales et se réservant celles des produits à forte valeur ajoutée. Il assoit ainsi sa suprématie économique sur maints riverains du Pacifique, en particulier sur l'Indonésie. La puissance économique du Japon lui ouvre la possibilité d'un effort militaire important, mais en crée-t-elle le besoin ? Sans doute cette expansion économique mondiale présente bien des vulnérabilités et des aléas. Mais ceux-ci ne peuvent être couverts par la puissance militaire conventionnelle. Quant à la puissance nucléaire, le Japon s'en remet à celle de l'allié américain. Le développement d'une force militaire classique ne ferait qu’inquiéter inutilement ses clients. Lire les premières lignes
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