Pseudonyme de Claude Delmas (1920-1993).
Traditionnellement les dernières semaines de l’année sont consacrées à l’examen approfondi des grands problèmes. Non certes que ceux-ci ne fassent pas l’objet d’une étude minutieuse au sein du Conseil atlantique et du Secrétariat international. Mais la Conférence des Parlementaires, le Comité militaire puis, à la mi-décembre, le Conseil siégeant à l’échelon ministériel, s’efforcent de dégager les grandes lignes en fonction desquelles sont suggérées ou prises des décisions. Ce processus de réflexion et de travail est particulièrement éclatant cette année, en raison des événements qui se sont succédé au cours des derniers mois. Quelques jours après l’accord anglo-américain des Bahamas, qui paraissait ouvrir la voie à une réorganisation collective du potentiel nucléaire de l’Otan, le général de Gaulle rejetait l’idée d’une adhésion de la France à cet accord et, le même jour, mettait un terme aux négociations qui, à Bruxelles, s’efforçaient de faire de la Grande-Bretagne un membre de la Communauté économique européenne (CEE). Depuis ce moment-là les problèmes se sont précisés. Non seulement, fin juillet, le général de Gaulle a réaffirmé la position française – qui s’est par ailleurs concrétisée par les mesures relatives au statut de la Flotte de l’Atlantique – mais encore, après une période d’hésitations, les États-Unis ont réanimé les négociations sur le projet de création d’une force nucléaire multilatérale, et réalisé avec Big Lift un exercice dont les Chancelleries se demandent si sa principale signification est d’ordre technique ou d’ordre politique. Lire la suite
Il serait bien présomptueux de tenter de prévoir l’issue des discussions qui, en divers domaines, se déroulent au sein de l’Otan. Mais comme il est plus facile de proposer des solutions que de poser correctement les problèmes, les prévisions se multiplient tandis que les analyses se raréfient ! Aussi bien n’est-il pas inutile de rappeler quelques-unes des données des problèmes en discussion. Lire la suite
Ainsi que nous l’indiquions dans notre dernière chronique, le problème de la politique nucléaire de l’Otan (si tant est que l’Otan, organisation intergouvernementale, puisse avoir une politique nucléaire) demeure sans solution. Depuis la session d’Athènes du Conseil Atlantique, peu de faits nouveaux sont intervenus, mais il n’est pas sans intérêt de rappeler où en sont les discussions. Les Américains ont confirmé ce qu’ils disaient depuis la session d’Oslo, il y a un an, et ce qu’avait répété le Président Kennedy à Ottawa dans un discours le 17 mai 1961 : ils sont prêts, quand leurs partenaires auront rempli leurs normes en armements et effectifs classiques, à mettre à leur disposition cinq sous-marins nucléaires (puis plus dans l’avenir) ainsi que des fusées « Polaris ». Étant entendu que les acheteurs auront à en payer le prix (200 milliards de dollars environ pour la première partie du programme). Le mode d’emploi éventuel de ces armes fera, dans la mesure du possible, l’objet de consultations interalliées, étant entendu également que seuls les États-Unis possèdent le pouvoir suprême d’« appuyer sur le bouton ». Lire la suite
Depuis plusieurs semaines les entretiens diplomatiques se succédaient entre les Occidentaux, lorsque s’ouvrit, à Athènes, la session ministérielle de printemps du Conseil de l’Atlantique-Nord, plus simplement dénommé Conseil Atlantique. Après sa visite à Washington, M. Macmillan s’était rendu au Canada, pour y conférer avec le Premier ministre, M. Diefenbaker. Le communiqué publié à la suite de leur rencontre indiquait que la Grande-Bretagne ne prendrait de décision « finale » à propos de son adhésion au Marché Commun qu’après la conférence des premiers ministres du Commonwealth, en septembre. On pouvait penser que la proximité des élections législatives canadiennes n’était pas étrangère à cette décision. À Londres, pendant ce temps, siégeait le conseil ministériel du CENTO – qui, en d’autres temps, s’appelait (sous une forme différente, aussi), le Pacte de Bagdad. Le communiqué final avait fait essentiellement état de l’établissement d’un nouveau système de transmissions entre Téhéran, Ankara, Karachi et Londres, ainsi que de la modernisation du port de Trébizonde. Les États-Unis et la Grande-Bretagne avaient repoussé la nomination, réclamée par le Pakistan, d’un officier américain comme chef d’état-major de l’Organisation. Par ailleurs, les alliés des États-Unis avaient été tenus régulièrement informés des conversations que menait M. Dean Rusk avec certains représentants soviétiques. Lire la suite
Le colloque
Quelle autonomie pour les robots armés de demain ?
organisé par le Centre interarmées de concepts, de doctrines et d'expérimentations (CICDE) et l’Académie militaire de Saint-Cyr Coëtquidan avec son centre de recherche le CReC
se tiendra le
lundi 13 octobre 2025 de 9 H 00 à 16 h 00
à l’amphithéâtre Lacoste de l’École militaire
17 place Joffre, 75007 Paris
Le programme de ce colloque est accessible sous le lien Internet : https://www.terre.defense.gouv.fr/crec/evenements/quelle-autonomie-robots-armes-demain
Ce colloque est réservé aux personnes de nationalité française travaillant sur les questions de Défense.
Pour participer à l’ensemble du colloque, inscription gratuite mais obligatoire sous le lien Internet https://www.paris-ecole-militaire.fr/fr/forms/colloquecicdecrecsaintcyrsurlessystemesrobotiquesarmees
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