Colonel (terre), auditeur de la 70e session du Centre des hautes études militaires (CHEM).
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La France déploie à Djibouti le contingent le plus significatif de ses forces de présence à l’étranger. Son implantation y est historique et les armées françaises y mettent en œuvre un panel de moyens garantissant à la République de Djibouti une sécurité jamais prise en défaut depuis son accession à l’indépendance en 1977. De fait, le traité de coopération en matière de défense liant les deux pays comporte une clause de sécurité qui incarne notre engagement à contribuer à la défense de l’intégrité territoriale de ce petit État (1). Pourtant, la place de la France dans cette région stratégique apparaît aujourd’hui remise en cause, en particulier par l’implication massive de la Chine. Base militaire, infrastructures portuaires, grands travaux ferroviaires et routiers, accès à l’énergie et à l’eau, la visibilité de Pékin est incontestable. Une analyse plus fine révèle que la Chine est parvenue à mettre Djibouti dans une situation de dépendance, notamment par le biais d’un endettement majoritairement détenu par des fonds chinois. L’État djiboutien peut donc aujourd’hui être considéré comme sous influence, sans qu’un coup de feu n’ait été tiré (2). Dès lors, et dans une certaine mesure, les forces françaises pourraient être vues comme contribuant à sécuriser un comptoir des « nouvelles routes de la soie », tandis que les investisseurs, autres que Chinois, sont peu à peu écartés de l’accès aux projets structurants pour la région. La politique de puissance chinoise s’est ainsi déployée par le biais d’actions, visibles ou plus discrètes, non violentes et sous le seuil de l’emploi de la force, en grande partie caractéristiques de la compétition stratégique d’aujourd’hui. Lire la suite
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