Matthieu Chillaud est docteur en science politique (Bordeaux IV) et enseignant-chercheur au département de science politique de la faculté de Tartu (Estonie). Matthieu Chillaud is a lecturer-researcher at the institute of administrative and political studies at the University of Tartu (Estonia)
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La crise entre l’Ukraine et la Russie a profondément atteint les trois États baltes qui considèrent que la menace russe est une réalité stratégique mettant en cause leur indépendance. De ce fait, ils sont très attentifs à renforcer la présence de l’Otan comme garantie de sécurité, quitte à agiter le chiffon rouge de manière spectaculaire. Lire les premières lignes
La décision russe de suspendre sa participation au Traité sur les Forces conventionnelles en Europe (FCE) pourrait apparaître comme le dernier coup fatal asséné à un traité qui incarne à lui seul un paradoxe, celui de sa qualité de « pierre angulaire de la sécurité européenne » alors que pourtant il fut élaboré dans le contexte de la guerre froide. Néanmoins, il serait aventureux d’annoncer sa mort, tant le Traité FCE a réussi à survivre à une multitude d’infortunes qui auraient dû, en toute logique, précipiter sa fin.
La démarche stratégique des États baltes a brillamment abouti à leur adhésion coup sur coup à l’Otan et à l’UE. Force est de reconnaître, néanmoins, que cette entreprise est plus le résultat d’un phénomène identitaire que d’une véritable réflexion stratégique. En effet, l’Otan, associée aux États-Unis qui fait contrepoids à la Russie, est perçue comme l’organisation la plus apte à produire de la sécurité militaire. Quant à l’UE, et son bras armé la PESD, elles n’ont qu’une vocation stratégique minimaliste.
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