Lors d’une plongée dans l’océan Arctique, le sous-marin à propulsion nucléaire AS-12 Losharik a été victime d’un incendie à bord, le lundi 1^er juillet. Selon les médias russes, 14 marins auraient péri par asphyxie durant la lutte contre le feu.

Le sous-marin a pu cependant rejoindre son port d’attache de Severomorsk, dans la région de Mourmansk, où se trouve une partie de la Flotte du Nord.

Lancé en 2003, sa construction avait débuté en 1988, avant d’être retardée par la chute de l’URSS. Il est conçu pour pouvoir plonger à de grandes profondeurs supérieures à 1000 m en vue d’effectuer des missions secrètes d’expérimentation, de recherche ou de pose de matériel d’interception des câbles sous-marins.

La documentation ouverte sur ce sous-marin est très réduite. Sa coque serait en titane. Sa longueur est estimée entre 60 et 70 m et son équipage serait composé de 25 marins. Son architecture reposerait sur 7 sphères reliées entre elles. L’AS-12 Losharik ne serait pas armé.

Ce nouvel accident rappelle la longue liste de drames impliquant des bâtiments de la sous-marinade russe. Le dernier a eu lieu en 2008 à bord du sous-marin nucléaire d’attaque K-152 Nerpa du type Akula (20 morts et 41 blessés). Ce sous-marin fut par la suite transféré à l’Inde sous le nom d’INS Chakra.

La catastrophe renvoie bien sûr aussi à celle du Koursk, perdu en août 2000 à la suite d’une explosion interne dans la chambre des tubes lance-torpilles. Les 118 marins présents avaient péri, soit lors de l’explosion, soit par asphyxie dans les heures suivantes.

D’autres incendies ont eu lieu récemment sur plusieurs sous-marins russes lors de chantiers d’entretien, comme en septembre 2013 avec le K-150 Tomsk de la classe Oscar à Vladivostok.

Plus récemment, la dernière perte totale d’un sous-marin est survenue le 17 novembre 2017 avec l’ARA San Juan (Argentine), provoquant la mort de ses 44 membres d’équipage.

Lire la brève

Publié le 03 juillet 2019

Jérôme Pellistrandi