NH90 et Covid-19 : la longue tradition d'Évasan par l'Alat
Évacuation sanitaire en Indochine par Valérie André sur Hiller UH-12 Raven
Les hélicoptères NH90 de l’Aviation légère de l’Armée de terre (Alat) sont mis à contribution dans le cadre de l’opération Résilience. La pratique de l’évacuation sanitaire (Évasan) est maîtrisée depuis de très nombreuses années par l’Alat. Les premières Évasan par hélicoptères ont débuté en Indochine en 1950, notamment à l’actif d’une jeune médecin-capitaine, Valérie André. Depuis, toutes les Opérations extérieures (Opex) voient la projection d’hélicoptères de manœuvre (SA330 Puma, AS532 Cougar, puis NH90). Ces appareils servent au transport de troupes, à la logistique mais aussi aux Évasan. Le NH 90 a été conçu pour assurer tout cet éventail de missions. Dans le cadre d’une Évasan, le Service de santé des armées (SSA) met en place des kits spécifiques.
Toutefois, en Opex, les hélicoptères interviennent généralement pour des extractions de blessés en situation hémorragique. Dans le cadre de Résilience, il s’agit de transporter des patients conditionnés avec des équipements lourds liés à l’oxygénation, demandant donc une forte puissance électrique. D’où la capacité limitée à 2 malades accompagnés chacun de 3 personnels soignants. En outre, les NH90 utilisés pour Résilience ont donc subi une modification de leur alimentation électrique pour pouvoir mettre en œuvre les équipements de réanimation.
Publié le 02 avril 2020