Coronavirus : la DGA va financer un test de dépistage rapide
Le résultat du test sera disponible au bout de 15 minutes. Photo : Alessandro Grandini
Un premier projet de test de dépistage rapide du Coronavirus va être financé – pour 1 million d’euros – par la Direction générale de l’armement, a annoncé samedi le ministère des Armées. Développé par NG Biotech, entreprise de biotechnologies située en Ille-et-Vilaine, ce test sera effectué à partir d’une simple goutte de sang.
Il permettra en 15 minutes « de détecter si une personne est infectée par le virus depuis quelques jours seulement et reste contagieuse, ou si elle l’a été, est guérie et donc immunisée », selon le ministère des Armées. Le prototype a déjà été testé sur des échantillons cliniques.
Le premier kit est déjà en production, mais aucune date concernant sa mise en circulation n’a pour l’heure été communiquée. Par ailleurs, le contrat entre la DGA et NG Biotech comprend la mise au point d’un autre type de système de détection directe du virus, « dans la salive ou par échantillon nasal, et la sécurisation d’une filière de réactifs de base nationale ».
Mi-mars, l’Agence de l’innovation de défense avait lancé un appel à projets de solutions innovantes pour combattre la pandémie de coronavirus. Il a été suivi par près de 800 propositions en 15 jours.
Mobilisation pour la fabrication de masques
Outre les tests de dépistage, la DGA mobilise également ses efforts pour la fabrication de masques de protection. Elle a notamment validé un prototype en coton fabriqué par l’entreprise Saint-James (spécialisée dans les pulls et les marinières). La PME située près du Mont-Saint-Michel (Manche) assure pouvoir déjà produire, avec les stocks disponibles, un total de 20 000 exemplaires.
Photo : Saint James
« L’idée première est que des entreprises locales bénéficiant des masques de type FFP2 et dont l’activité leur permet d’utiliser des masques anti-projections, puissent céder aux hôpitaux ces masques FFP2 en s’équipant de masques à usage sanitaire à visée collective pour protéger l’ensemble d’un groupe portant ces masques », indique-t-on chez Saint-James.
Nouvelle catégorie de masques pour les gendarmes
C’est dans ce contexte que les autorités françaises ont par ailleurs annoncé vendredi la création de deux nouvelles catégories de masques à usage non sanitaire. Les « masques individuels à usage des professionnels en contact avec le public » concernent notamment les policiers et gendarmes. « Ils filtrent au moins 90 % particules de trois microns », affirme la Direction générale des entreprises (ministère de l'Économie et des Finances).
L’autre nouvelle catégorie – les masques de protection à visée collective pour protéger l’ensemble d’un groupe – s’adresse notamment au personnel des entreprises. Ces masques filtreraient au moins 70 % des particules de trois microns.
Publié le 06 avril 2020