Carte de la RC4 (ONAC : www.caobang.fr/)

Mis en alerte, à la suite de la demande formulée par le colonel Charton et répercutée par la Zone Frontière du nord-est (ZFNE), un groupement de parachutistes regroupant le 3^e Bataillon colonial de commandos parachutistes (BCCP) et une compagnie de marche du 1^er Bataillon étranger de parachutistes (BEP), constitué à partir de sa base arrière, est largué sur That Khé. Sa mission est de se porter au plus vite à hauteur de Pont-Bascou, en mesure d’y recueillir les deux compagnies de Labaume qui ont évacué les cotes 703 et 608, pressées par le Vietminh, sans avoir pu y recueillir aucune unité des deux colonnes en cours de désagrégation.

Dans la soirée, ayant pu déborder les résistances du Vietminh et déjouer leurs embuscades, le commandant de Chergé qui commande le 3^e Tabor, parvient à rallier That Khé avec la moitié de l’effectif de son unité.

Le 11^e Tabor, réduit à deux goums usés, conserve sa cohésion et manœuvre dans le sillage de ce que fut la colonne Charton, en tentant d’éviter les embuscades tendues par le Vietminh, et cherche à faire sa jonction avec le groupement Labeaume avec qui il est parvenu à entrer en contact radio.

Le 1^er BEP, dont les restes ont obtenu liberté de manœuvre pour rejoindre That Khé, éclate en petits éléments qui n’ont aucune liaison entre eux.

Des groupes d’isolés plus ou moins importants, mais dont l’effectif ne dépasse pas la section (7 à 12 hommes) pour chacun, parviennent à rejoindre la plaine du Song Ki Cung à portée du poste de That Khé.

La colonne Charton peut être considérée comme anéantie. Les restes de la colonne Lepage sont réduits à un demi-bataillon de tirailleurs et un demi Tabor (environ 200 hommes chacun). Un autre demi Tabor a réussi à rallier That Khé.

Publié le 08 octobre 2020

Claude Franc