Mali : succès tactiques pour l’armée française au Sahel
Un soldat de l'opération Barkhane (© Benoît Tessier / Reuters)
Lundi 2 novembre, dans une conférence de presse exceptionnelle, l’État-major des armées (EMA) a annoncé un succès tactique dans sa lutte contre les forces djihadistes au Sahel pour les forces Barkhane et ses forces spéciales, la Task Force Sabre. Une avancée majeure pour l’armée française au Sahel, confirmée par la neutralisation de plusieurs dizaines de djihadistes, comme l’a indiqué la ministre des Armées, Florence Parly, en déplacement au Niger et au Mali, pour la première fois depuis le coup d’État qui a déposé le président Ibrahim Boubakar Keïta (IBK).
La neutralisation de « plusieurs dizaines de djihadistes »
Démarrées mercredi 28 octobre, plusieurs opérations distinctes des forces Barkhane et Sabre se sont ponctuées par l’arrestation et la mort de « plusieurs dizaines de djihadistes ». Florence Parly a déclaré qu’une de ces opérations, ponctuée le 30 octobre avait provoqué la mort d’une « cinquantaine de djihadistes » affiliés au groupe islamiste Ansar-ul-Islam, qui porte allégeance au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM).
Plusieurs opérations anti-djihadistes distinctes
Lancées conjointement le 28 octobre, les opérations ont eu lieu au Mali, à 280 kilomètres de la capitale burkinabé Ouagadougou, dans la région de Boulikessi. Il s’agit d’une zone de tensions entre deux groupes islamistes : le GSIM, lié à Al-Qaïda, et l’État islamique au Grand Sahara (EIGS), rattaché au groupe État islamique. Pour Florence Parly, il s’agit d’un « coup [significatif] porté à un groupe affilié à Al-Qaïda ». Le 30 octobre, drones armés, chasseurs Mirage 2000, troupes au sol et hélicoptères ont porté les coups fatals à un groupe islamiste armé d’une soixantaine de combattants.
Déploiement de la force Takuba
Par ailleurs, l’état-major a avancé que, pour la première fois, la force franco-estonienne au Sahel, Takuba, s’est déployée pour accompagner plusieurs dizaines de soldats maliens. Ce groupe aurait neutralisé une trentaine de combattants de l’EIGS, ce qui porte le résultat de ces opérations, pour les forces françaises, à la neutralisation d’une centaine de djihadistes au Sahel.
Publié le 03 novembre 2020