Disparition du général Faivre
Le général Faivre nous a quittés le 4 novembre 2020. Il fut pour la RDN un auteur prolifique avec près de 150 articles signés entre janvier 1983 et novembre 2017 : principalement comme chroniqueur régulier entre 1989 et 1993 (« Défense en France », « Institutions internationales » ou « Défense dans le monde ») mais aussi en analysant des ouvrages (recensions) ou des revues (« Revue des revues »).
Saint-Cyrien (major de sa promotion), cavalier. Il fit deux séjours en Algérie (entre 1955 et 1963) où il œuvra pour l'égalité des droits des Algériens, au développement et à la pacification (en Kabylie des Babors. Après les accords d’Évian, il aidera « ses » harkis réfugiés en France malgré l’interdiction formelle du ministre de l’Intérieur de l’époque… Spécialiste de ce conflit, il a écrit plusieurs ouvrages sur la question.
Dans la plupart de ses affectations, il fut en charge du renseignement (humain ou radioélectrique) sur les forces soviétiques, satellites et algériennes. Cette connaissance du communisme, et le contrôle de la Mission soviétique de Baden, l’ont conduit à participer à la fondation de l’Institut de la désinformation (1989).
Passé par l’École supérieure de Guerre, il obtint aussi un doctorat de sciences politiques en 1986. Il fut élu en 1999 vice-président de la commission française d’histoire militaire. Membre correspondant (1996) puis titulaire (2002) de l'Académie des sciences d'outre-mer. Membre du Haut Conseil des rapatriés. Titulaire de la Croix de la Valeur militaire (1957), de l’ordre national du Mérite et commandeur de la Légion d'honneur.
Publié le 09 novembre 2020