Florence Parly annonce le lancement en réalisation de 4 nouveaux SNLE
Projet du futur SNLE 3e génération (© Naval Group)
Ce vendredi 19 février, c’est à Val-de-Reuil (Eure), sur le site de la Direction générale de l’armement (DGA), que la ministre des Armées a annoncé les modalités du lancement en réalisation de 4 sous-marins nucléaires lanceurs d’engins de 3e génération (SNLE 3G) à l’horizon 2035. Ils remplaceront les sous-marins de la classe Le Triomphant.
Une vision sur le long terme
Les SNLE 3G des sous-marins de la classe Le Triomphant, seront construits avec l’objectif de la mise en service du premier modèle en 2035, soit la date de retrait du service actif des sous-marins de classe Le Triomphant, opérationnels depuis 1997. Les quatre SNLE 3G seront mis en service tous les 5 ans à partir de 2035, soit jusqu’en 2050. Le ministre des Armées le confirme : c’est une vision sur le long terme qui est envisagée, avec des SNLE 3G qui ne quitteront le service actif « qu’en 2080-2090 ».
Des millions d’heures de travail
Naval Group, entreprise associée au projet l’a confirmé sur son compte Twitter : le projet nécessitera des millions d’heures de travail. Le cabinet de la ministre des Armées a, d’ailleurs, annoncé que la conception avait d’ores et déjà commencé, et que ce projet reste pharaonique et constitue une opportunité loin d’être négligeable pour l’industrie française de défense. Les études ont commencé en 2017. Au total, ce seront, sur 30 ans, 100 millions d’heures de travail, la coopération de Naval Group sur son site de Cherbourg ainsi que de TechnicAtome pour la construction la future composante de la dissuasion nucléaire française, avec 200 autres entreprises partenaires et près de 3 000 collaborateurs. Le secret demeure, néanmoins, sur le coût total d’un tel projet, que certains estiment toutefois à « près de 40 milliards d’euros ».
La dissuasion nucléaire : « l’assurance-vie » de la nation
La ministre des Armées, sur son compte Twitter, a rappelé la nécessité pour la nation de préserver une dissuasion nucléaire de taille. C’est la raison pour laquelle le nombre de 4 SNLE 3G a été retenu, afin de remplacer l’entièreté de l’arsenal des SNLE de classe Le Triomphant. Les questions stratégiques nécessitent la mobilisation possible de plusieurs forces de frappe en même temps, en cas de menace vitale contre la France et ses intérêts vitaux.
Plus long que son prédécesseur, Le Triomphant (140 m contre 128), le SNLE 3G pourra embarquer une centaine de marins, hommes et femmes. Ils emporteront 16 missiles balistiques M51, améliorés au fil du temps. ♦
Publié le 20 février 2021