Tour de France 2023 – 7e étape – 7 juillet – Mont-de-Marsan / Bordeaux
Carte du parcours de la 7e étape du Tour de France (© ASO)
Mont-de-Marsan, ville sportive de tauromachie et de rugby, abrite une des bases militaires les plus importantes de France. D’abord garnison pour l’Armée de terre de 1876 a? 1998, la ville, avec sa caserne Bosquet a hébergé de nombreuses unités dont le 34e Régiment d’Infanterie puis a? partir de 1962, l’emblématique 6e RPIMA (Régiment parachutiste d’infanterie de Marine), cher au Général Marcel Bigeard (1916-2010). Il était l’héritier du 6e BPC (Bataillon de parachutistes coloniaux) crée? en 1948 en Bretagne et qui fut a? Quimper puis Saint Brieuc, avant d’être engage? en Indochine ou? il sauta sur Die?n Bien Phu avec le commandant Bigeard a? sa tête. De retour d’Algérie, il s’installe a? Mont-de-Marsan, est engagé en Opex, bien qu’ayant des appelés du contingent tous volontaires. Il est dissous en 1998 a? la suite de la professionnalisation des armées. Toutefois, en 2019, il renaît avec le Centre de formation initiale des parachutistes affectés a? la 11e Brigade parachutiste, implante? au Camp de Caylus, reprenant l’étendard et les traditions du 6e RPIMA. Dans la ville, le quartier Bosquet déserte? par l’Armée de terre est devenu une cite? administrative.
La Base aérienne 118 (BA), Colonel Rozanoff, est l’héritière de l’aérodrome crée? en 1911. En 1939, il devient une annexe de l’École de l’Air. Celui-ci est occupé? par les Allemands a? partir de novembre 1942 et ceux-ci y construisent une piste en dur toujours utilisée. En 1945, le Centre d’expertise aérienne militaire (CEAM) s’y implante et la BA ne va cesser de monter en puissance en accueillant, à partir de 1964, les Dassault Mirage IV, premiers vecteurs de la dissuasion nucléaire française. Aujourd’hui encore, la base abrite la 34e Escadre de chasse, participe à la dissuasion, contribue aux expérimentations et à la formation des pilotes de Dassault Rafale français mais aussi étrangers.
Bordeaux est la capitale mondiale du vin par ses châteaux et vignobles prestigieux du Bordelais, la ville est également un pôle central et stratégique du secteur aéronautique et spatial regroupant plusieurs entreprises internationales (Dassault Aviation, Ariane Group, Safran, Thales). En 1940, pendant la Seconde Guerre mondiale, face à l’avancée Allemande, la ville accueille le gouvernement présidé par Paul Reynaud.
Par la suite la base sous-marine de Bordeaux devient l’une des cinq bases pour sous-marins construites par les Allemands sur la façade atlantique française pendant la Seconde Guerre mondiale. Construite entre 1941 et 1943, elle accueillit des sous-marins italiens et allemands. Au cours de leurs missions dans l’Atlantique, les sous-marins ont coulé un total de 109 navires de 593 864 tonnes brutes. Pendant la guerre, entre 1941 et 1942, de nombreux forceurs de blocus ont été réparés dans cette base. Longtemps laissée à l’abandon, cette base reste un imposant vestige de la Seconde Guerre mondiale.
La base aérienne 106 Bordeaux-Mérignac (BA 106) est située à douze kilomètres à l’ouest de Bordeaux. C’est une base opérationnelle de l’Armée de l’air et de l’espace française.
Pendant la Seconde Guerre mondiale elle est utilisée comme centre de formation des équipages, ainsi que comme dépôt de bombardiers.
Le 28 août 1939, l’École de l’air, venant de Salon-de-Provence, se réfugie à Bordeaux. En juin 1940, Bordeaux offre un lieu propice au repli des troupes et des administrations en déroute. De nombreux groupes aériens y transitent, avant de tenter de rejoindre l’Afrique du nord ou l’Angleterre. Le 17 juin 1940 depuis l’aérodrome de Bordeaux-Mérignac, le général de Gaulle quitte la France pour l’Angleterre en compagnie de son aide de camp le lieutenant de Courcel à bord d’un appareil de la Royal Air Force. En juillet 1940, l’armée Allemande prend possession du site. Elle réalise une deuxième piste cimentée, ainsi qu’un réseau de dispersion d’avions. Au cours de Seconde Guerre mondiale, la Luftwaffe utilise la base pour la reconnaissance maritime.
À partir de 1943, la 8th Air Force de l’US Air Force et la Royal Air Force attaquent les forces allemandes de la base. En mars 1943, puis en août 1944, l’aérodrome militaire se voit sévèrement endommagé, notamment le 24 août. Les Allemands en déroute détruisent, fin août 1944, une bonne partie des installations.
De 1951 à 1964, la base est en partie utilisée par des unités militaires aériennes américaines. Elle est alors connue sous le nom de « Bordeaux-Mérignac Air Base ». Durant la guerre froide elle accueille la 92e escadre de bombardement.
C’est également là que va être créé le CPA 30, le 1er septembre 1994. Unité spécialisée dans la sécurité aérienne et la recherche protégée de navigants en difficulté.
L’École du service de santé des armées de Bordeaux appelée Santé Navale, autrefois École principale du service de santé de la Marine, était une Grande École militaire qui formait jusqu’en 2011, comme son homologue à Bron, des médecins destinés à servir au sein du ministère de la Défense. ♦
Publié le 07 juillet 2023