Le dernier « Pascallon » vient de sortir. Son titre est clair et, seul, le point d’interrogation qui le ferme peut rassurer le lecteur au seuil de sa lecture. Il s’agit des actes d’un colloque tenu le 8 décembre 2014 à l’Assemblée nationale.
Voici donc de nombreux auteurs, et ceux qu’on nomme ici le sont selon notre bon vouloir : Pascal Boniface, Vincent Desportes, Thierry Garcin, François Géré, Michel Jan, Olivier Kempf, Alain Lamballe, Éric de la Maisonneuve, Philippe Moreau-Desfarges, Xavier Raufer, Michel Rocard et… l’auteur de ces lignes.
La table des matières nous livre le plan de l’ouvrage, en même temps que celui du colloque. Trois parties le structurent : le constat, l’explication, les solutions. Dans la première, on distingue désordres économiques et désordres géostratégiques. On relèvera, sans surprise, que l’Afrique et « l’euro-Méditerranée » polarisent le chaos, cependant qu’à l’autre bout du monde, la Chine nous rappelle le temps – lointain ? – où l’on parlait du péril jaune. L’explication, seconde partie, décrit une « période de transition, instable et déséquilibrée ». L’ordre géoéconomique actuel, soit le capitalisme financier mondialisé et ses régulations, est menacé. La transition sera longue, et toujours obscurcie par l’ombre de la Chine.
La troisième partie est la plus ambitieuse. Elle dépeint deux avenirs possibles : soit le progrès et la paix, soit la puissance et la guerre. La conclusion atteint le fond du pessimisme : Antoine Brunet (géoéconomiste il est vrai) estime probable une troisième guerre mondiale. Bigre !