Tout commentaire serait indigne de ce livre superbe. L’auteur lui-même s’effrayait d’aborder un tel objet. Il ne s’y est résolu qu’à la demande pressante d’une amie surprise, « sur le tard, de se découvrir une âme ». Extraits :
La mort, tapie dans l’ombre, notre compagne la plus fidèle.
L’âme est la marque indélébile de l’unicité de chaque personne humaine.
La triade corps-âme-esprit, intuition géniale du christianisme, oubliée par l’Occident que l’âme, aujourd’hui, dérange.
L’homme a été fait pour être (…) l’œil ouvert et le cœur battant de l’univers vivant.
Le fait d’avoir vu est ineffaçable. On a beau te répéter que l’univers existe depuis des milliards d’années, toi tu es là pour la première fois.
Jusqu’au bout, lorsque ne subsistera même plus une herbe, l’humanité fredonnera sa berceuse qui perpétuera sa mémoire.
Nous qui voyons de l’univers la part visible et qui en faisons partie, sommes-nous vus ?
Paul Valéry étudie l’esprit. Simone Weil, l’âme.
Supplique au Seigneur : Si un jour tu dois revenir
Vers nous, ce ne sera point par pitié,
Car toi, dieu d’advenance, tu auras
Besoin de nous pour te refaire une vie,
Nous qui avons survécu à l’abîme.
A la fin, il reste l’âme
Le rapporteur, Claude Le Borgne